PROVOSTIC Henri

Henri Benoit Provostic a la douleur de perdre sa mère très jeune, en 1906. Son père se remarie et la famille s’agrandit de nouveau. En plus de ses deux sœurs, viennent s’ajouter à la fratrie deux demi-sœurs et un demi-frère. Henri Provostic pour sa part fait ses études secondaires au collège Saint-François de Lesneven, suivies d’une licence en droit. Il débute un stage en 1919 chez son oncle, Benoît Provostic, notaire et premier adjoint au maire à Ploudalmézeau. L’année suivante, il effectue son service militaire avant de retourner à la vie civile en 1923. Il reprend alors son poste auprès de son oncle jusqu’au début d’octobre 1930.

À partir de cette date, il prête serment et devient officiellement notaire à Ploudalmézeau, en remplacement de son oncle décédé en juillet de la même année. Le jeune notaire épouse Françoise Caill (1912-1976), le 17 mai 1933 à Pleyber-Christ et de cette union naîtront six enfants : René en 1934, Henry en 1935, Marie en 1936, Nicole en 1939, Louis en 1943 et Edith en 1944. Lors des élections municipales de mai 1935, le notaire fait son entrée au Conseil municipal. En 1938, Henri Provostic ajoute une corde à son arc et devient juge de paix suppléant du canton, en remplacement de M. Caill, atteint par la limite d’âge.

Nous ignorons si il a été mobilisé en 1939, il est en tout cas à son poste à Ploudalmézeau dès le début de l’occupation allemande. En mai 1941, il est nommé adjoint au maire de Ploudalmézeau avec Louis Jacob.

La date d’entrée en Résistance d’Henri Provostic est incertaine, tout comme l’identité de son recruteur est inconnue. Plusieurs versions diamétralement opposées viennent s’entrechoquer depuis des années, jetant le parcours clandestin du notaire dans un épais brouillard. L’auteur Jacques André laisse entendre que le notaire fit partie du Groupe Élie et ce très tôt sous l’occupation. À ce jour, aucun élément tangible n’a pu venir étayer cette hypothèse. Le même auteur poursuit et crédite Henri Provostic d’être l’initiateur du réseau Alliance pour le Finistère. L’étude récente dudit réseau par Guy Caraes, démontre que cette seconde affirmation est fausse ; le développement d’Alliance étant le fruit du travail de Maurice Gillet. Guy Caraes estime néanmoins que le notaire de Ploudalmézeau a probablement fait partie de ce réseau, vers décembre 1942, sans préciser l’identité de son recruteur. Dans le dossier de combattant volontaire de la Résistance d’Henri Provostic, l’incertitude demeure avec la mention de son recrutement au début 1942, par Mathieu Donnart. Là encore, aucun lien tangible n’a pu venir corroborer cette information. La fiche nominative d’Henri Provostic établie par la F.N.D.I.R.P après-guerre précise qu’il était affilié au mouvement Libération Nord (L.N), là encore sans donner d’éléments de compréhension.

Quoi qu’il en soit, parmi ses compatriotes de lutte clandestine dans le canton de Ploudalmézeau, citons le garagiste Gaston Boursier et le gendarme Joseph Grannec. Le notaire de Ploudalmézeau met toute sa notoriété et sa bonne connaissance du maillage rural au service du recrutement pour la cause de la Résistance. Vers février 1943, il fait adhérer à la lutte clandestine Pierre Plouet, qui à son tour permet le recrutement du secrétaire de mairie de Saint-Pabu, François Jaouen vers juin 1943. Henri Provostic enrôle également Fernand Salaün dans le courant de l’année, Joseph Lusven en septembre 1943 et Edmond Beausseret en décembre de la même année.

Dans l’optique d’avoir des militaires retaillés pour la formation d’une éventuelle force d’insurrection en cas de débarquement, Henri Provostic se rapproche vraisemblablement de l’avoué brestois Joseph Garion. Vétéran de 14/18, ce Capitaine acceptera d’ailleurs la proposition de prendre le commandement militaire du canton de Ploudalmézeau à la requête de Provostic. Dans le second semestre de l’année 1943, probablement en septembre, une nouvelle pointure fait la connaissance du notaire. Baptiste Faucher, vétéran de 14/18, Chef de bataillon de réserve (Commandant), son emploi de Contrôleur du Ravitaillement Général du canton de Saint-Renan l’amène à se rendre également à Ploudalmézeau. À la fin de l’année, son nom circulera aux hautes instances départementales de la Résistance, il sera alors nommé chef de l’arrondissement rural de l’Armée Secrète (A.S).

De plus, le notaire dénichera dans le second semestre 1943 une perle rare en la personne du Colonel d’active Paul Fonferrier, retiré dans sa villa d’Argenton depuis 1942. Lui aussi accepte de rejoindre le mouvement clandestin et se montre susceptible d’accepter de prendre des postes de commandement. Son haut grade en fait d’emblée un candidat plus que sérieux pour la Résistance en quête de figures militaires. L’entrevue est fixée rapidement avec des responsables à Brest. Elle se déroule dans les premiers jours de décembre 1943 au Restaurant des Fraises, rue Frézier. Les différentes parties s’entendent sur un poste à l’échelle départemental pour le Colonel ; entériné par Mathieu Donnart.

Les officiers Baptiste Faucher et Paul Fonferrier, bien que recrutés par Henri Provostic, n’en deviennent pas pour autant ses subalternes. Leurs grades et expériences les prédisposent à commander des hommes au feu. Il faut dissocier la partie civile et militaire de la Résistance, ce qui sera peu souvent le cas dans les interprétations d’après guerre. Donnant ainsi l’impression qu’Henri Provostic était l’un des responsables du Finistère. Son rôle cantonal est déjà immense et prenant, il doit accentuer le recrutement de toutes les rares bonnes volontés prêtes à se battre dans son secteur et organiser les groupes communaux de son canton. Il est donc normal qu’il cherche à obtenir l’adhésion de militaires de hauts rangs, ses confrères des autres cantons en feront de même, sans forcément obtenir les mêmes résultats. Henri Provostic aura donc eu l’extrême lucidité de faire profiter à la Résistance de l’arrondissement de Brest et du Finistère, des qualités martiales de ses recrues de choix.

Concernant son réseau Alliance, ce dernier a été anéanti au début d’octobre 1943. Le contact avec d’autres Résistants du secteur de Lannilis et Guissény permet de renouer les liens et bientôt, Henri Provostic, Gaston Boursier et le gendarme Joseph Grannec s’affilient au mouvement Défense de la France (D.F). La fin de l’année voit le rapprochement concret de ce mouvement et de Libération Nord (L.N), donnant une ossature concrète à l’Armée Secrète (A.S) pour le Finistère.

Le début de l’année 1944 voit le recrutement théorique s’accélérer. Les premiers jalons d’une structure militaire sont posés pour le canton de Ploudalmézeau. Henri Provostic est confirmé à son poste de responsable cantonal de la Résistance. Il incombe à Joseph Garion le commandement militaire du canton tandis que le Capitaine de réserve Joseph Lusven prend la tête des groupes de Ploudalmézeau. L’embryon du futur Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau est donc en place. En plus du recrutement, de la propagande et de la collecte de renseignements, Henri Provostic doit organiser à l’échelle du canton la fabrique de faux papiers pour aider à dissimuler les réfractaires au Service du travail obligatoire (S.T.O) qui fournissent de bonnes recrues potentielles.

Pour aider au ravitaillement de ces réfractaires, le notaire fait appel aux brestois du Groupe Action Directe du mouvement D.F pour l’enlèvement des tickets d’alimentation de sa commune. L’opération est menée le 24 avril 1944 par Georges Dauriac, Pierre Herpe, Yves Hily et Georges Laurent. La première phase est un succès, mais sur le trajet de retour, la voiture a un accident. La mission est compromise et déclenche des opérations de police dans le secteur. Risquant de compromettre le propriétaire du véhicule, la résistance de Ploudalmézeau fait prévenir le garagiste brestois, et résistant, Jean Le Gall, de se mettre au vert. Ce dernier part alors se réfugier à Tréglonou, chez Joseph Mouden.

Quelques jours plus tard, le 10 mai en début d’après-midi, une réunion des chefs de la Résistance se déroule à Brest à l’étude de Joseph Garion. Outre le propriétaire des lieux, s’y trouvent Paul Fonferrier, Marcel Pirou, Pierre Beaudoin, François Broc’h et Henri Provostic. L’ordre du jour est l’enlèvement dans les mairies des fiches du recensement des hommes de seize à soixante ans avant la fin du mois. Quelques jours plus tard, Henri Provostic tient une réunion clandestine chez Pellen, en compagnie d’André Daveau et Louis Berthou. François Broc’h s’invite à la réunion et leur annonce l’arrestation de Pierre Bernard.

Toujours en mai 1944, le Kommando I.C 343 de Landerneau arrête l’officier français Jean Le Puloc’h, membre des Forces françaises (F.F.I) du Finistère. Ce dernier livre alors de précieuses informations sur l’identité de certains résistants du Nord Finistère aux allemands. Parmi les noms cités, l’on retrouve celui du notaire de Ploudalmézeau :

Le Sonderführer (K) Herbert Schaad déclare à ce sujet :

« Il signale également comme agent de liaison Monsieur Provostic chez lequel devait se faire des réunions. »

Le dossier est ensuite transféré à l’Aussenkommando Brest du Sicherheitspolizei-Kommando (S.D) qui fera arrêter Paul Fonferrier le 26 mai. Des recherches sont également menées envers d’autres résistants mais le notaire de Ploudalmézeau passe entre les gouttes, son cas probablement jugé moins prioritaire. Ce sursis n’est que de courte durée. En fin d’après-midi, le 31 mai 1944, Henri Provostic est appréhendé dans le bourg de Ploudalmézeau par les membres du Kommando I.C 343. Il est conduit au manoir de Trouzilit en Tréglonou où se trouvent déjà Joseph Mouden et Jean Le Gall, arrêtés quelques heures auparavant. L’arrestation de ces deux derniers semble être lié au stockage de munitions par le fermier Mouden. Il aurait été victime d’une indiscrétion ou d’une délation. Ces deux premières arrestations seraient-elles la cause de l’arrestation du notaire ? Il est également envisageable que les membres du Kommando se souvinrent de son nom, déjà connu d’une précédente affaire, et décidèrent de profiter d’être à proximité pour s’intéresser enfin à lui ?

Le notaire ne se laisse pas faire en tout cas, il se débat et tente de s’enfuir. Les allemands vont alors s’acharner sur les trois résistants pour obtenir des informations et des noms. Les coups s’abattent et redoublent après l’arrivée d’Herbert Schaad dans la soirée, appelé en renfort pour instruire ce dossier. Les allemands obtiennent des noms grâce à leur brutalité. Il semble que ce soit le notaire qui indiqua les noms de Gaston Boursier, Louis Bodiger, d’un habitant de Pont-Ours (François Puluhen ?), d’un Lieutenant de la côte et de François Jaouen. Dans la nuit, le Kommando part en chasse et ne parvient qu’à arrêter le secrétaire de mairie François Jaouen à Saint-Pabu. Auprès de lui, ils obtiennent trois nouveaux noms, dont celui de Marzin qui est par chance également absent lors de la perquisition de son domicile. François Jaouen parvient lui à s’échapper dans la nuit, profitant d’un manque de surveillance du Kommando.

Les trois prisonniers de Trouzilit (et semble t-il Joseph Coum de Saint-Pabu) sont ensuite amenés à Landerneau au siège du Kommando. Sentant que Provostic a un rôle important dans l’organisation, les supplices reprennent et de nouveau noms vont être obtenus.

Le sonderführer (K) Herbert Schaad détaille :

« Au cours de son interrogatoire, monsieur Provostic, frappé à nouveau, a donné des renseignements sur plusieurs personnes de la région. Il a donné notamment des indications concernant 26 chefs de groupes qui n’ont pas tous été recherchés et dont certains s’étaient déjà cachés. »

Ses révélations déclenchent de fait d’autres arrestations entre le 5 et 6 juin 1944, comme celles de Joseph Lusven, de l’instituteur Édouard Quéau et du cafetier de Portsall Joseph Scoarnec. Ces trois là sont maintenus en état d’arrestation tandis que d’autres comme Fernand Salaün, Edmond Beausseret et Emmanuel Guéguen sont relâchés après interrogatoire à Landerneau. D’autres ont plus de chance et sont parvenus à se cacher ou sont tout simplement absents au moment de la descente des allemands chez eux. C’est le cas pour Louis Berthou, Louis Moudenner, François Puluhen et Jean Morel.

Dans les rangs de la Résistance à Ploudalmézeau c’est la panique. Il faut d’abord s’abriter et tenter de protéger les autres. Joseph Grannec et Gaston Boursier ont réussi à passer au travers des mailles du filet. Malgré l’effervescence du débarquement des Alliés en Normandie dans les jours qui suivent, la prudence est de mise et l’ambiance est pesante. C’est au gendarme Grannec qu’incombe désormais la responsabilité cantonale de la Résistance. Il devient également chef du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau après la promotion de Joseph Garion comme chef d’arrondissement en remplacement de Paul Fonferrier.

Pour les prisonniers du canton de Ploudalmézeau et d’autres de la région de Lesneven, leur calvaire n’est pas terminé. Ils sont transférés à la prison de Pontaniou à Brest. Henri Provostic est enfermé dans la cellule n°10. Il porte les stigmates de ses interrogatoires, constatent Joseph Aballéa et Edouard Riban. Ils sont ensuite transférés et internés à Rennes où à l’approche des troupes américaines, un dernier convoi part en direction de l’Allemagne.

Résistants de l’arrondissement de Brest arrivant au K.L Natzweiler le 26 août 1944 :
 CORRE Yves (Dachau, Allach et Melk) ✝
 GANDIN Claude (Dachau et Allach) ✝
 LE BRAS Eugène (Dachau, Allach, Haslach et Dautmergen)
 LE GALL Jean (Dachau et Flossenbürg) ✝
 LUSVEN Joseph (Dachau, Neuengamme et Meppen-Versen) ✝
 MOAL Léon (Dachau et Neuengamme) ✝
 MOUDEN Joseph (Dachau et Neuengamme) ✝
 PELLENNEC Yves (Dachau, Allach, Neuengamme, Ladelund, Meppen-Versen et Sandbostel)
 PROVOSTIC Henri ✝
 RIOU Jean (Dachau) ✝

Le déporté Henri Provostic est immatriculé 24010 au camp de Dachau. Il est par la suite transféré à Melk, camp annexe de Mauthausen. Le ploudalmézien y travaille de force à la construction d’une usine souterraine de roulements à billes.

Bien qu’il soit indiqué comme décédé le 22 décembre 1944 sur son acte d’état civil, Henri Provostic est décédé d’épuisement vers 16 heures, le 7 décembre 1944 à l’Aussenkommando Quartz de Melk. Ceci est notifié par le camp de Mauthausen trois jours plus tard (voir portfolio). Sa dépouille mortelle est incinérée dans le four crématoire du camp.

À titre posthume, Henri Provostic est nommé Chevalier de la Légion d’honneur. il reçoit également la médaille de la Résistance française en 1946 ainsi que la Croix de Guerre 1939-1945. Son nom figure sur la plaque commémorative des anciens de Saint-François à Lesneven, victimes de la guerre. Depuis novembre 1946, une rue du bourg de Ploudalmézeau porte son nom.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Rapport de décès de Mauthausen
Arolsen Archives, centre de documentation des persécutions nazies.
Henri Provostic
Crédit photo : Famille Provostic
Ancienne plaque à Ploudalmézeau (disparue)
Crédit photo : Famille Provostic
Nouvelle plaque à Ploudalmézeau
Crédit photo : Gildas Priol

Sources - Liens

  • Famille Provostic, iconographie, documents et témoignages.
  • Maire de Ploudalmézeau, registre d’état civil et compte rendu d’installation du Conseil municipal du 19 mai 1935.
  • Archives municipales de Brest, fonds F.N.D.I.R.P (87S) et comptes rendus d’interrogatoires d’Herbert Schaad, Gabriel Poquet et Jean Corre.
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 12).
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 17/05/1946).
  • La Dépêche de Brest, éditions du 3 octobre 1930, 12 mars 1938, 24 novembre 1940 et 18 mai 1941.
  • Wikipédia, notice biographique d’Henri Provostic.
  • Mémoire de Guerre, notice biographique d’Henri Provostic.
  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation, registre des déportés arrivés le 26 août 1944 en provenance de Belfort (I.273).
  • Arolsen Archives, centre de documentation des persécutions nazies.
  • Témoignage tapuscrit d’Hervé Creff (non daté).
  • BROC’H François, alias Florette, J’avais des camarades - ou "Souvenirs" de quatre années de résistance dans le Finistère, août 1940 - août 1944, éditions Le Télégramme, Brest, 1949.
  • THOMAS Georges-Michel & LE GRAND Alain, Le Finistère dans la guerre - tome 1, éditions de la Cité, Brest-Paris, 1979.
  • BOHN Roland, Chronique d’hier -Tome 1 - La vie du Léon 1939-1945, édition à compte d’auteur, 1993, page 206.
  • DERRIEN Jean-François, Gendarme et Résistant - sous l’occupation 1940-1944, édition à compte d’auteur, Spézet, 1994.
  • BODIGER Louis, Mémoires d’un résistant, éditions Dominique, 1998.
  • ANDRÉ Jacques, Le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, édition à compte d’auteur, 2003.
  • FLOCH Alain, L’occupation allemande dans les 162 communes du Nord-Finistère, édition à compte d’auteur, 2012.
  • FARRANT Hervé, L’occupation à Ploudalmézeau-Portsall, éditions Label LN, 2012.
  • SÉNANT-LOSSOUARN Michelle, Saint-François de Lesneven, un collège au cœur de la Seconde Guerre mondiale, éditions Montagnes noires, Gourin, 2020.
  • CARAES Guy, histoire du réseau Alliance, notice biographique d’Henri Provostic (non publié).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 492515) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossiers individuels de déporté et d’attribution de la mention mort pour la France d’Henri Provostic (AC 21 P 651647 et AC 21 P 131949) - Non consultés à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.