SALAÜN Fernand

Fernand Salaün effectue son service militaire en 1924. Il épouse Marie Croc à Puteaux le 6 février 1926, qui lui donne un enfant. En 1939, la famille réside au 6 Cité Kérigonan. Mobilisé quand le conflit éclate en 1939, il sert dans une compagnie de Sapeurs de chemin-de-fer. Démobilisé en septembre 1940, il revient à Brest et reprend son travail de commis en octobre à la Caisse d’épargne de Brest.

Il indique avoir été recruté par François Quémener dans la résistance le 20 novembre 1940, au sein du Groupe Élie, pour servir d’agent de renseignement sur les cantons de Lesneven, Saint-Renan et Landerneau. Il y a surement anticipation, François Quémener ayant intégré le groupe en mars 1941.

Suite à la vague d’arrestations en mai 1941, il se met au vert à Paris. Le 16 mai, quelques heures après son départ pour la capitale, les agents allemands de l’Aussenkommando du S.D de Brest se présentent à son domicile. Pour subvenir à ses besoins, il se fait embaucher comme ouvrier chaudronnier jusqu’en octobre 1941 à Courbevoie. Le temps de se faire oublier, il revient sur Brest en novembre 1941. Du fait des bombardements, la Caisse d’Épargne transfert ses bureaux à la succursale de Ploudalmézeau, où Fernand Salaün reprend son activité professionnelle.

Il y est contacté par le chef de la Résistance locale, Henri Provostic pour poursuivre la lutte clandestine en intégrant le mouvement Défense de la France (D.F) courant 1943.

Le 5 juin 1944, dans la nuit, il est arrêté par les membres du Kommando I.C 343 de Landerneau. Interrogé, il ne divulgue rien sur l’organisation de la résistance et faute de preuve et suite au débarquement, il est relâché le 6 juin vers 16 heures.

Le 6 août 1944, il prend le maquis à Tréouergat. Fernand Salaün devient alors l’adjoint de Joseph Grannec, commandant du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau. Il participe aux opérations militaires de la Libération du canton de Lesneven puis à la réduction de la poche allemande du Conquet. Il est démobilisé des F.F.I le 26 octobre 1944.

Pour son action dans la résistance il reçoit en 1950 la Croix de Guerre 1939-1945.

La sépulture de Fernand Salaün se trouve dans le cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré 30, Rang 10, Tombe 13]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Août 1944, ferme de Kergoff en Tréouergat
Dans le livre "Le bataillon FFI de Ploudalmézeau" de Jacques André, à la page 34, il est indiqué que Fernand Salaun serait potentiellement l’homme accroupi à droite. Sa nièce nous a indiqué que l’homme accroupi au centre serait Fernand Salaun. Au second plan, le second en partant de la droite serait l’abbé Jacques Le Hénaff.

Sources - Liens

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.