O.S Arsenal [janvier 1941 - avril 1942]
Organisation spéciale de l’arsenal
[Janvier 1941 - Avril/Mai 1942]
L’Interrégional Robert Ballanger du Parti communiste français (P.C.F), vient à Brest dans les premiers jours de janvier 1941 pour implanter l’Organisation spéciale ; structure para-militaire dont les buts premiers sont la protection des militants et l’enclenchement de représailles (attentats et sabotages) envers les troupes d’occupation. En partant des cellules militantes de travailleurs déjà existantes, sont définis trois groupes d’actions parmi les ouvriers du Bâtiment, de la S.N.C.F et de l’Arsenal.
Le groupe de l’arsenal est de tous le plus important. Ceci s’explique par le fait que l’arsenal est le premier employeur de la ville et qu’une majorité d’ouvriers n’ont pas été envoyé sur le front durant la Guerre 1939-1940. Mobilisés sous le statut d’Affectés spéciaux, ils sont maintenus à leur poste pour permettre à l’Arsenal de fonctionner. Durant l’Occupation allemande, les ouvriers sont réemployés à leurs postes mais cette fois pour le compte de la Kriegsmarine.
À la tête de ce groupe on retrouve Pierre Corre, Lucien Kerouanton, Mathurin Le Gôf et Jules Lesven. Les activités des membres porteront sur le sabotage de leurs outils de travail. Opportunes et situationnelles dans les premiers temps, les actions deviennent coordonnées et plus importantes au fur et à mesure. La plus grosse opération consistera au sabotage méthodique des sous-stations électriques de l’arsenal, le 26 mars 1942. Peu de temps après, fin avril-début mai 1942, l’O.S Arsenal disparaît en se diluant dans la nouvelle organisation des Francs-tireurs et partisans (F.T.P).
Présentation rédigée par Gildas Priol, le 29 décembre 2020.