Lucien Etienne Argouarc’h réside chez ses parents au 13 rue Kéruscun à Brest. Il travaille à l’arsenal de Brest comme menuisier depuis la fin de l’année 1937 et adhère au Parti Communiste Français (P.C.F) en 1939. Après l’interdiction du parti suite au pacte germano-soviétique en 1939, il reste fidèle aux idées communistes et participe à la restructuration clandestine du parti.
Selon Charles Cadiou, Lucien Argouarc’h entre en résistance dans la branche Organisation spéciale de l’arsenal au début de l’année 1941. Il participe à différents sabotages contre les installations industrielles. Le 26 mars 1942, il fait partie des nombreux résistants participant au sabotage coordonné des sous-stations électriques de l’arsenal. Lucien fait équipe avec Lucien Kerouanton et Pierre Corre pour détruire la sous-station de l’atelier à bois. Outre ces actions, Lucien Argouarc’h participe à la diffusion de tracts et de la presse clandestine du mouvement. Il aurait également recruté des patriotes pour grossir les rangs de la Résistance puis il est nommé chef d’un sous-groupe de l’arsenal en avril 1942 par Jules Lesven. Il bascule au Francs-tireurs et partisans (F.T.P) à leur instauration à Brest. La lutte se densifie et Lucien Argouarc’h participe à plusieurs attentats, notamment contre le Gasthaus de la rue Jean-Jaurès avec Paul Monot, le 20 septembre 1942 à 0h30.
Le 7 octobre 1942, il est arrêté à Brest pour actes de franc-tireur. D’abord interné à Brest, il est transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes et enfin à Fresnes. Il semble avoir été torturé lors des interrogatoires. Jugé le 28 août 1943 par le tribunal militaire allemand du Gross Paris, il est condamné à mort. Lucien Argouarc’h est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 17 septembre 1943, aux côtés de 18 autres résistants communistes brestois. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.
À titre posthume, il est titulaire de la médaille Militaire. Lucien Argouarc’h est également cité à l’ordre de la Division, lui conférant la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent en 1947 et il reçoit la médaille de la Résistance française en 1955.