Guy Drogou réside chez ses parents à Lambézellec et suit des études pour devenir radio-électricien. En 1940, il travaille à l’Artillerie Navale à l’arsenal de Brest et adhère au Parti Communiste Français (P.C.F) clandestin. En août 1941, il intègre la reformation d’un groupe de la Jeunesse Communiste (J.C) à Brest. Il y fréquente notamment Jean Kerautret, André Berger, Jean Ansquer et Yves Prigent. Sa première action militante est de participer aux grèves d’octobre et décembre 1941. Il s’implique également au sein du Secours Populaire clandestin.
Le 5 mars 1942, il est recruté dans la branche Arsenal de l’Organisation Spéciale (O.S) par Jean Le Nédellec. Il participe rapidement à son premier sabotage, le 26 mars 1942, d’une sous-station électrique de l’arsenal de Brest avec Yves Prigent et Albert Rolland. Guy Drogou participe également aux sabotages d’une usine d’acétylène et d’un compresseur d’air à Kervallon (été 1943), d’une ligne téléphonique et de plusieurs câbles à Kerédern. Il s’adonne de temps en temps à la crevaison de pneus de camions allemands. Outre ces actions, il contribue à la fabrication et à la diffusion de la propagande du parti contre l’occupant allemand par des tracts et affiches.
Au mois de juin 1943, il est requis dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (S.T.O) pour partir en Allemagne. Réfractaire, il trouve refuge à Lesvern en Coat-Méal. Il y reste jusqu’au 29 juillet 1944, date de son entrée à la Compagnie F.T.P Marcel Boucher. Durant son année à la campagne, il reçoit l’ordre de recruter des patriotes.
Depuis cette base arrière de Coat-Méal, les liaisons sont régulières avec Brest dans l’attente des consignes, notamment pour la réception d’armes. Le petit maquis de Coat-Méal en est presque dépourvu. Alors que l’unité débute son action dans Brest au début d’août 1944, l’évacuation massive de la ville met un frein à l’engagement. La compagnie se reforme à Kergroadez en Brélès le 18 août 1944. Ils n’obtiennent des armes que le 23 août part l’État-major F.F.I de Brest. Ils sont alors engagés pour la réduction de la poche du Conquet jusqu’au 6 septembre 1944.
Après un engagement ayant coûté la vie à six résistants, l’unité est désengagée du front et mise en repos à Kerveledan à Ploumoguer. Ils sont alors affectés à diverses tâches jusqu’à la date de démobilisation, fin septembre 1944.
Après la Libération, il réintègre l’arsenal et épouse Éliane Goasguen le 12 juin 1945 à Brest. Le couple s’était rencontré dans le militantisme sous l’occupation et au maquis à Coat-Méal. Ils logent lors de la reconstruction de Brest dans une baraque au Bouguen Ouest.