A.S / F.F.I Brest (E.M) [décembre 1943 - septembre 1944]

État-major de l’Armée secrète (A.S) puis des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Brest

[1943 - 1944]

L’Armée Secrète (A.S) de Brest est sous le commandement de l’Armée Secrète du Finistère, dirigée par le brestois Mathieu Donnart. Impulsée dans le département par le mouvement Libération Nord, l’A.S est d’obédience gaulliste. À Brest, l’A.S prend forme au second semestre de l’année 1943 mais ne se matérialise concrètement qu’en décembre 1943 avec la réunion du Bon Verger rue Jean Jaurès entre les mouvements Libération Nord et Défense de la France.

Brest comprend deux des cinq arrondissements de l’A.S du Finistère, placés sous le commandement militaire direct de Paul Fonferrier, chef d’état-major. Le premier est l’Arrondissement Urbain, dont le périmètre se restreint au Grand Brest, avec Saint-Marc, Saint-Pierre-Quilbignon et Lambézellec. Ces communes sont sous les ordres d’Édouard Riban, puis après sa double arrestation, de Jacques Pouille. Le second secteur est l’Arrondissement Rural dont le périmètre s’étend sur tout le pays de Brest, du Conquet jusqu’à Plouescat, Lesneven, Landerneau et Daoulas. Le commandement de ce vaste périmètre revient à Baptiste Faucher.

l’E.M aura à organiser différentes unités combattantes de l’A.S, qui se transforment en février/mars 1944 en Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I). Cette mutation résulte d’un rapprochement national des trois grands mouvements militaires de la résistance : l’Armée Secrète (Gaulliste), de l’Organisation de Résistance de l’Armée (Giraudiste) et des Francs-Tireurs et Partisans (Communistes).

De nombreuses arrestations courant 1944 gêneront grandement la formation des unités combattantes F.F.I. À ceci s’ajoute un manque cruel d’armement et plusieurs dissensions entre les différentes composantes des F.F.I. En puisant dans les groupements cantonaux Brest-Ouest et Brest-Est, l’E.M espérait former cinq compagnies de combat à Brest. Mais seules trois verront le jours difficilement. Les arrestations de Paul Fonferrier puis de Mathieu Donnart décapiteront les F.F.I aux portes des combats de la Libération.

Le commandement militaire des deux arrondissements F.F.I de Brest revient alors à Joseph Garion. Durant la phase préparatoire de l’insurrection en fin juillet 1944 et au début des combats du siège de Brest, il pourra compter sur la Mission Jedburgh - Team Horace qui apportera les parachutages d’armes tant attendu et le soutien actif du 2e Squadron S.A.S du 3e R.C.P.

Organisation des F.F.I des arrondissements de Brest durant le siège de la ville :
 Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau (4 compagnies)
 Bataillon F.F.I de Lannilis (3 compagnies)
 Bataillon F.F.I de Landerneau (4 compagnies)
 Bataillon F.F.I de Lesneven (2 compagnies + 3 sections)
 Bataillon F.T.P de Landerneau (3 compagnies)
 Demi Bataillon F.F.I de Guissény et Plouescat (2 compagnies)
 Compagnie F.F.I de Brest - Dixmude
 Compagnie F.F.I de Brest-Ouest
 Compagnie F.T.P de Brest - Michel
 Compagnie F.F.I de Bourg-Blanc
 Compagnie F.F.I de Guipavas
 Compagnie F.F.I de Plabennec
 Compagnie F.F.I de Plougastel-Daoulas
 Compagnie F.F.I du Relecq-Kerhuon
 Compagnie F.F.I de Saint-Renan
 Compagnie F.F.I de Fusiliers-Marins F.F.I

L’état-major F.F.I brestois dispose également d’un service de renseignement, le 2ème Bureau F.F.I et d’un Bataillon de sécurité, qui se formera sur le tard, principalement pour assurer l’intérim de la gendarmerie-police le temps de l’épuration, et faire respecter la zone de quarantaine de Brest. Les fiches répertoriées ci-dessous, sont les membres du personnel de l’état-major F.F.I de Brest.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 29 juin 2020.