Amélie Guégan réside à Lambézellec quand elle épouse le douanier Charles Balé en 1924 [1]. Dans les années 30, résidant au 10 rue Foy, Charles Balé peut prendre sa retraite de la douane et s’installe avec sa femme comme courtier en produits agricoles. Le 7 juin 1937, Amélie Balé perd son mari âgé de 58 ans.
Sous l’Occupation, elle travaille au service du ravitaillement de Brest, de la côte Nord et des piles Molène-Ouessant. Amélie Balé s’occupe notamment de fournir en pommes de terre la Marine française et la ville de Brest.
En mai 1943, elle est contactée par Andrée Boulaire et son amie Simone Le Saout pour entrer en résistance. Amélie accepte et intègre alors le mouvement Défense de la France (D.F). Elle participe d’abord à la diffusion du journal clandestin de mouvement puis effectue des liaisons entre les membres du mouvement. Notamment pour transmettre les faux papiers et le ravitaillement. Amélie Balé apporte également une aide financière aux réfractaires et familles de fusillés. Elle héberge aussi des chefs du mouvement lors de leurs descentes sur Brest, Maurice Prestaut, Pierre Bernard et Marchand par exemple. Elle est probablement à l’origine de l’adhésion de Pierre Beaudoin à la Résistance.
Dans le mouvement, lors de son activité clandestine, elle a l’occasion de travailler avec Pierre Beaudoin et Joseph Garion. Durant la bataille de Brest en août et septembre 1944, elle se replie sur Landerneau où elle se met à disposition de l’état-major F.F.I à la caserne Taylor. A la libération, elle fait partie du Comité de Libération (C.D.L) de Brest.
Après-guerre, à la création de l’amicale Défense de la France, Amélie Balé prend à sa charge le secrétariat de l’association jusqu’à son décès.
La sépulture d’Amélie Balé se trouve dans le cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré B, Rang 12, Tombe 16]