Simone Le Saout est issue d’une famille modeste. Sa mère est concierge et son père policier. Ce dernier décède en 1922 et laisse la lourde tâche à son épouse de subvenir aux besoins des trois enfants : Alice, Robert et Simone. En 1936, elle est reçue à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires.
Avant la guerre, Simone est employée au Dock de l’Ouest comme secrétaire de direction, sténographe. Elle se fiance avec Ange Perrot, un très bon ami de son frère, mais la déclaration de guerre, voit ce dernier mobilisé dans la Marine Nationale. Affecté sur le cuirassé Bretagne, Ange sombre avec le navire lors de l’attaque anglaise à Mers-el-Khébir.
En avril 1943, Simone est contactée, avec son amie et colocataire Andrée Le Bobinec, par Jean Senellier pour entrer dans la résistance. Il vient de Paris, sur recommandation de Jacques Boulaire, pour implanter le mouvement Défense de la France et faire distribuer dans le Finistère le journal clandestin. Simone accepte, met son logement à disposition, et devient dès lors secrétaire départementale du mouvement. Au plus fort de la distribution, entre 3 et 4 000 exemplaires du journal clandestin sont diffusés dans le Finistère. Elle participe activement à la distribution mais s’occupe également de faux papiers/ fausses cartes d’alimentation et remonte dès qu’elle le peut, des renseignements sur les troupes allemandes. Simone et Andrée recruteront dans le mouvement Amélie Balé.
Lors du déclenchement des opérations d’insurrection, elle évacue la ville et gagne Landerneau et la caserne Taylor où elle poursuit son travail de secrétaire résistante auprès de l’Etat-Major F.F.I de l’arrondissement de Brest.
Après guerre, elle épouse René Camus le 25 février 1952 à Brest (Saint-Marc). A la création de l’amicale du mouvement Défense de la France, elle en devient la trésorière de 1946 jusqu’à son décès en 2001. En outre, après le décès de Mme Bale, elle assure le secrétariat de l’amicale à partir de 1977.
Pour son implication dans la résistance, elle reçoit les distinctions suivantes :
– Médaille de la Résistance (1946)
– Croix de guerre 1939-1945, avec palme (1959)
– Médaille militaire (1963)
– Croix du Combattant Volontaire 1939-1945 (1957)