Andrée Albertine Boulaire suit des études jusqu’au brevet élémentaire avant d’entrer comme secrétaire de direction aux Docks de l’Ouest, au port de commerce de Brest. Elle y fait la connaissance de Simone Le Saout, qui au fil du temps, devient sa meilleure amie. Andrée réside à Brest, rue Voltaire.
En avril 1943, Andrée Boulaire est contactée, avec son amie Simone Le Saout, par Jean Senellier pour entrer dans la résistance. Il vient de Paris, sur recommandation de son neveu Jacques Boulaire, pour implanter le mouvement Défense de la France (D.F) et faire distribuer dans le Finistère le journal clandestin. Andrée accepte, met son logement à disposition, et devient dès lors secrétaire départementale du mouvement.
Elle participe activement à la distribution mais s’occupe également de faux papiers/ fausses cartes d’alimentation et remonte dès qu’elle le peut, des renseignements sur les troupes allemandes. Elle héberge également des agents du mouvement. Au plus fort de la distribution, entre 3 et 4 000 exemplaires du journal clandestin sont diffusés dans le Finistère. Simone et Andrée recruteront dans le mouvement Amélie Balé, Francis Ricou et Herveline Rioual.
Lors du déclenchement des opérations d’insurrection en 1944, elle évacue la ville et gagne Landerneau et la caserne Taylor où elle poursuit son travail de secrétaire résistante auprès de l’Etat-Major F.F.I de l’arrondissement de Brest.
En reconnaissance de son action de résistance, elle reçoit en 1946 la médaille de la Résistance française. Andrée Boulaire épouse Joseph Le Bobinec à Brest l’année suivante, le 22 mars 1947 avant d’ouvrir une pâtisserie à la Poterne du Bouguen.
La sépulture d’Andrée Le Bobinec se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 11, Rang 9, Tombe 11]