Herveline Rioual réside au 10 rue de la Mairie à Saint-Pierre-Quilbignon. Au début de la guerre elle tenait les Docks de L’Ouest à La Grande Rivière, à l’arrivée des allemands elle a quitté ce magasin pour reprendre les Docks de L’Ouest au Bourg. Sous l’occupation, son attitude patriotique est reconnue. Dans son magasin d’alimentation, on peut entendre des paroles gaullistes.
En mai 1943, ses opinions lui valent d’être contactée par Andrée Boulaire du mouvement de résistance Défense de la France. Cette dernière lui propose de rejoindre la résistance en diffusant le journal clandestin du mouvement. Herveline accepte et recrute son frère cadet Paul Rioual pour la diffusion. Parmi les résistants qui se fournissent chez elle en journaux, citons Jean Pédron et Hugues Garnier. Elle laisse également traîner ses oreilles voire questionne ses clients travaillant à l’arsenal ou sur la base sous-marine en quête d’informations à transmettre. Elle verse également dans le trafic de cartes d’alimentation en faveur des réfractaires au S.T.O et des résistants. Elle se montre également de bons conseils pour les personnes cherchant à intégrer la résistance ou à trouver refuge en cas de recherches. Elle fournit également des vivres pour les groupes locaux ou pour Paris.
Pour son engagement clandestin, elle reçoit la médaille de la Résistance en 1947.
La sépulture d’Herveline Rioual se trouve dans le cimetière de Saint-Pierre à Brest [Carré 02AC, Rang 8, Tombe 5]