Jean François Ambroise Jacques Pédron réside sous l’occupation à Saint-Pierre-Quilbignon et fait partie de la Défense Passive de la commune. Dans sa famille, sont hébergés des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (S.T.O) à partir d’avril 1943.
Semble t-il en février 1944, il est contacté par Pierre Hall du Groupe Jean-Marin pour intégrer la Résistance. Jean Pédron accepte et devient un membre des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I) après l’incorporation de son groupe dans le Groupement cantonal Brest-Ouest. Son activité consiste à diffuser la propagande en faveur de la Résistance, notamment le journal du mouvement Défense de la France (D.F) qu’il récupère chez Herveline Rioual. Jean Pédron effectue aussi des liaisons avec les différents contacts du Groupe Jean-Marin. Il aurait également participé à la récupération d’armes qu’il aurait camouflées dans des caveaux à Saint-Pierre-Quilbignon ainsi qu’au transport le 23 juillet 1944, d’armes depuis la maison Nicol du Minou jusqu’au Conquet.
La discrétion lui est ordonnée jusqu’à ce qu’il soit mis en alerte au début d’août 1944. Dans la nuit du 2 au 3, il fait partie de l’équipe chargée de réceptionner dans les environs de Kerzévéon en Locmaria-Plouzané, le parachutage d’armes destinées à équiper le groupement. L’avion passe mais ne largue rien, les F.F.I s’en retournent bredouille à Brest. Sur ordre, il évacue la ville sans arme pour se regrouper auprès de son unité repliée à près de Kergroadez en Brélès. Des dissensions apparaissent entre les différents responsables de la résistance, provoquant l’éclatement du groupement. Jean Pédron pour sa part reste auprès du gendarme Sébastien Ségalen et intègre la Compagnie F.F.I Dixmude. Il est alors versé comme soldat F.F.I au 2ème groupe de la 3ème Section.
Composition du 2ème groupe :
– ANSQUER Louis
– BARON André
– CHUITON Jean
– CORRE Raymond
– CROG Henri (Chef de groupe)
– GUÉNNÉGUÈS Emile
– KERBÉRÉNNES Jean (blessé)
– LE BOURT Jean
– MORENO Guy
– PÉDRON Jean
– REVOU André
En étroite relation avec le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, sa compagnie prend part aux opérations militaires entre Brélès et Plouarzel. Puis à Ploumoguer, notamment à Kervélédan, au carrefour de Coat-ar-Piquet et à Illien. Elle participe à la libération de la poche du Conquet en combattant devant la presqu’île de Kermorvan. Après la chute de ce bastion, la compagnie reçoit l’ordre de prendre position à Saint-Pierre-Quilbignon jusqu’à la Libération complète de la ville de Brest.
Après guerre, il travaille comme marbrier et réside rue Victor Eusen. Jean Pédron épouse la conquétoise Simonne Frédéric, le 11 juillet 1950 en mairie annexe de Saint-Pierre-Quilbignon à Brest. Mais le couple divorcera en 1974.
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