Le fondateur de ce réseau est Hubert de Lagarde (1898-1945), alias Villars, actif semble t-il depuis 1942. Il s’associe bientôt avec le mouvement Libération Nord (L.N), change de nom en mai 1943 à sa structure qui devient le réseau Éleuthère, tandis qu’à partir de juin 1943, il œuvre parallèlement pour l’Organisation de la Résistance de l’Armée (O.R.A). Le réseau sera actif jusqu’au printemps 1944, malgré plusieurs arrestations.

Pour le Finistère, les modalités d’implantation de ce réseau restent nébuleuses à ce jour. Il semble que ce soit essentiellement Jacques Barnsby qui soit à l’origine du recrutement à partir du début de l’année 1943. Sous son déguisement d’homme d’église, il se rend plusieurs fois dans le Finistère et recrute des patriotes, qui ignorent dans un premier temps pour qui ils travaillent vraiment. Le petit groupe de l’arrondissement de Brest prend le nom de Triogoff et s’articule autour de trois chefs ; Edouard Riban, Corentin Le Goff et Albert Le Goff (chef du renseignement). Les effectifs ne sont pas nombreux, mais fournissent des renseignements sur les activités allemands à leur réseau, notamment en déposant des messages chiffrés à Paris auprès de James Titeux et Emile Bacot (1894-1977).

Outre les membres dont les notices sont présentes en bas de page, L’on peut citer également comme membres probables du réseau, les finistériens : Georges Allain de Plougastel-Daoulas, Fernand Broise de Camaret, Marthe Dollo de Brest, Arthur Fanon de Lambézellec, Gaston Lavigne de Roscanvel, Paul Pochard de Landéda et Pierre Roudot de Quimper.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 25 juillet 2023.