O.R.A
Organisation de la Résistance de l’Armée
[1943 - 1944]
Suite à l’invasion de la Zone Libre en novembre 1942, les militaires français de l’Armée d’armistice créent ce mouvement pour lutter de façon active contre l’occupant allemand. L’initiative revient au général Frère en janvier 1943. Bien qu’apolitique, cette organisation clandestine se rallie aux idées du général Giraud et rejette De Gaulle. L’ORA se développe rapidement dans le sud de la France, grâce aux cadres et à l’armement camouflé par l’Armée d’armistice quand celui-ci n’a pas été remis aux Allemands. Elle fusionne en février 1944 avec l’Armée secrète (A.S) et les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) pour former les F.F.I, tout en conservant son autonomie.
Pour le Finistère, l’implantation de l’O.R.A est majoritairement dans le sud, à Douarnenez, Audierne et Quimperlé. Pour le pays de Brest, on ne trouve trace du mouvement qu’à Landerneau grâce à Joseph Radenac. Ce dernier débute les recrutements à l’été 1943, notamment auprès de jeunes réfractaires au S.T.O. Bien que le groupe soit autonome, des contacts sont noués avec les mouvements Défense de la France de Jean Le Bras et les F.T.P du Groupe Lambert.
L’effectif de l’O.R.A de Landerneau reste modeste mais pas inactif. Ils organisent des sabotages, de la propagande et du recrutement en prévision de l’insurrection. Ils viennent également en aide aux jeunes réfractaires en fournissant de fausses pièces d’identité et des refuges. Le parachutage d’armes prévu entre Pencran et Tréflévenez ayant été annulé, les résistants se rapprocheront du stick S.A.S d’Edgard Tupët-Thomé du 3e R.C.P - 2e Squadron pour les premières opérations au début d’août 1944. Les éléments seront ensuite dispersés dans les diverses unités F.F.I ou F.T.P du secteur pour le reste des combats de la Libération.
Présentation rédigée par Gildas Priol, le 16 août 2020.