Groupe Giloux [août 1943 - avril 1944]

Francs-tireurs et partisans brestois

Après les nombreuses arrestations de la fin 1942 et du début 1943, les F.T.P de Brest éprouvent des difficultés à reconstituer leurs groupes d’actions. Jean-Pierre Reste parvient néanmoins à rallier plusieurs rescapés ainsi que quelques jeunes recrues. Cette nouvelle formation prend le nom de Groupe Giloux, en hommage à Yves Giloux, fusillé au Mont Valérien le 17 septembre 1943. Composé d’une vingtaine de membres, le groupe se manifeste par des actions entre août et décembre 1943. Déraillements de train, en collaboration avec le Groupe Lambert et Défense de la France de Landerneau, destructions, attentat et sabotages contre l’occupant. Ils verseront également dans la réquisition de tabac et de tickets d’alimentation.

Dans les derniers jours de décembre 1943, et dans les jours qui suivent, près de la moitié du groupe est arrêté. Les rescapés se dispersent, notamment dans le centre Finistère. Après quelques temps d’attente, sept des rescapés vont se retrouver à Berrien en fin janvier 1944. Toujours aussi déterminés, et désormais sous la direction de Marcel Boucher, les maquisards projettent des actions. Mais un incident avec un officier allemand le 3 février 1944, provoque une nouvelle dispersion du groupe. Hélas, dans leur repli vers Guipavas trois résistants du groupe ; Boucher, Garrec et Raoul, sont fauchés à La Forest-Landerneau le 4 février 1944.

C’est désormais à Albert Yvinec qu’échoit la responsabilité du groupe amoindri. Gardant les contacts avec les résistants de Landerneau, et après vivoté durant quelques temps entre Brest et Landerneau, le groupe s’établit dans les bois de Coat-Bihan à Plonévez-du-Faou. Le recrutement et les actions reprennent. Vers la mi-avril 1944, les aspirations sont désormais plus grande et il est question de former une unité combattante F.T.P. Le groupe Giloux se transforme alors progressivement en Bataillon F.T.P Giloux.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 5 novembre 2020.