BUREL Yves

Yves Marie Burel réside rue Quartier-maître Bondon à Recouvrance et travaille à l’arsenal comme ajusteur mécanicien. Pour une raison que l’on ignore, il est congédié le 28 juillet 1941. Il semble néanmoins travailler à la construction de la base sous-marine de Brest.

Il entre en Résistance en octobre 1943, en intégrant le Groupe Giloux sous les ordres de René Hascoët. Une partie de son groupe est arrêtée par la Police française à la noël 1943. L’arrestation d’Yves Burel ne tarde pas non plus.

Témoignage de Pierre Sénéchal

Le dimanche 2 janvier 1944, vers vingt-deux heures trente, je me trouvais en compagnie de René Hascoët et d’un autre camarade nommé Burel, (Yves), de Recouvrance. Nous revenions du cinéma, lorsque nous avons vu sur le pont tournant, dit "Grand Pont de l’Arsenal", une douzaine d’agents de la police d’État qui effectuaient une raffle et fouillaient les gens. Avant d’arriver à ceux-ci j’ai jeté mon pistolet par dessus le pont pour m’en débarasser. J’ai été contrôlé, puis fouillé, mais comme je n’avais rien de compromettant sur moi, j’ai pu passer. Mon camarade Hascoët qui avait conservé son pistolet a été arrêté. Burel a également été arrêté quelques jours après sur les lieux de son travail par la police allemande.

Yves Burel pour sa part indique avoir été arrêté le 3 janvier 1944. Conduit au poste de police de la rue Kléber, il est remis aux autorités allemandes puis interné dans un premier temps à Brest. Il est transféré à la prison de Vitré en Ille-et-Vilaine. Dans la nuit du 29 au 30 avril 1944, un groupe de 20 Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) du Commandant Louis Pétri, dit Loulou, attaque la prison et parvient à libérer Yves Burel et 46 autres prisonniers, dont René Hascoët, Pierre Sénéchal et Jean Cabiten.

Dans les jours qui suivent, il est recherché par les G.M.R et doit se cacher avec ses acolytes où il peut. Après l’annonce du débarquement en Normandie, Yves Burel regagne le Finistère et notamment la région de Scrignac. Il se greffe à une unité F.T.P et participe aux opérations de la Libération. Lors d’une reconnaissance sur la route de Braspart à Châteaulin, il se fracture le bras gauche en août 1944. Évacué, il sera conduit à Quimper pour recevoir des soins.

Après guerre, Yves Burel travaille comme soudeur. Il épouse Marie-Thérèse Tanguy, le 19 octobre 1945 à Brest et de cette union naîtra un enfant.

La sépulture de Yves Burel se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 7, Rang 9, Tombe 23]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Avis de recherche d’Yves Burel après son évasion de prison
Musée de Bretagne

Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (1E266).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance d’Yves Burel (1622 W).
  • Musée de Bretagne, Rennes, circulaire de recherche d’évadés (990-32-439-3-U).
  • Archives départementales du Finistère, rapport d’arrestation de Pierre Sénéchal.
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1985.
  • KERBAUL Eugène, Cahier de mise à jour - 1485 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1986.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture d’Yves Burel.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant d’Yves Burel (GR 16 P 97599) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier individuel d’Interné d’Yves Burel (AC 21 P 719691) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.