Jean Léon Cabiten est le fils d’une ménagère et d’un cheminot. En 1939, il n’est pas mobilisé à la déclaration de guerre car réformé à 100% pour cause de tuberculose. Il travaille comme cantinier à Brest. Au début de l’occupation, il se serait livré à du sabotage de matériel allemand de l’organisation Todt à Lambézellec. Probablement membre du Parti Communiste Français (P.C.F) clandestin, il en diffuse la presse clandestine.
C’est par l’intermédiaire de Jean-Pierre Reste qu’il est recruté dans la branche Bâtiment de l’Organisation spéciale (O.S) au début de l’année 1941. Jean Cabiten participe dès lors au recrutement et aux actions contre l’occupant avec ce tout premier groupe. À la création du Secours populaire clandestin à l’été 1941, Jean contribue aux collectes de fonds.
Jean Cabiten épouse Yvonne Habasque (1922-2010), le 28 janvier 1941 à Gouesnou et de cette union, naît leur fille en octobre de la même année.
Début janvier 1942, Jean Cabiten souffre d’une pleurésie purulente le forçant à se mettre au repos à Gouesnou jusqu’en septembre de la même année. Après les arrestations de plusieurs militants et résistants communistes brestois en octobre 1942, il participe à la réorganisation des groupes. Avec Jean-Pierre Reste et Henri Laurent, ils reprennent les sabotages sur les chantiers de la Todt. Fin octobre 1942, Jean Cabiten participe au sabotage du train de la Relève, le retardant de quelques heures. À cette période, plus de 600 ouvriers de l’Arsenal partiront travailler en Allemagne. En 1943, après avoir signé le Code d’Honneur, il est intégré aux Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) de Brest. Le 30 août 1943, il se rend en gare de Landerneau avec Jean Reste pour prévenir Yves Le Faou qu’il est recherché par les services de sécurité allemand. En décembre 1943, il intègre le Groupe Giloux de Brest.
Le vendredi 7 janvier 1944, Jean Cabiten est arrêté par la Police française à Gouesnou. Il est transféré le 14 à la prison de Vitré jusqu’au 29 avril. Il souffre du froid et des privations. Le lendemain, un groupe de 20 Francs-Tireurs et Partisans du Commandant Louis Pétri, dit Loulou, attaque la prison et parvient à libérer Jean et 46 autres prisonniers, dont René Hascoët, Yves Burel et Pierre Sénéchal. Dans les jours qui suivent, il est recherché par les G.M.R et doit se cacher avec ses acolytes où il peut.
En mai, on le dirige vers le Loir-et-Cher pour se mettre au vert. Le brestois rejoint et contribue à l’organisation du maquis de la forêt de Fréteval. Il participe à trois parachutages d’armes à Vendôme en juillet. Début août 1944, il est missionné pour assurer la liaison entre les troupes américaines et les F.F.I de son secteur. À la fin du mois d’août, il participe à la Libération de Blois avant de gagner Rennes. Revenu à Brest en octobre 1944, il intègre le Bataillon de Sécurité qui régule l’accès aux civils à la ville en ruines. En novembre 1944, Jean Cabiten tente de réintégrer l’armée mais cela lui est refusé pour raison de santé. Il regagne alors son foyer.
En juillet 1945, son second enfant, un garçon, voit le jour.