LAOT Joseph

Joseph Laot adhère aux Jeunesses Communistes (J.C) en 1937. Sous l’occupation, il travaille comme ouvrier tourneur à l’arsenal de Brest.

Il entre en résistance le 15 octobre 1941 dans l’Organisation Spéciale (O.S), branche Arsenal. Dès lors, il effectue un travail de propagande contre l’occupant en diffusant les tracts et journaux clandestins. Chef de groupe, il a sous ses ordres Marcel Roudot. Entre 1942 et 1943 il récupère des armes et du matériel à l’arsenal et passe au Groupe Giloux à sa création en 1943, sous les ordres de Marcel Boucher. Il participe à des coups de main et sabotages envers l’armée d’occupation. Fin 1943, son groupe de Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) est démantelé et les chefs se voient contraints de quitter la ville.

Resté à Brest, Joseph Laot intègre le triangle de direction du P.C.F après l’arrestation de Jean-Pierre Reste en janvier 1944. Dans cette nouvelle tâche, il fait équipe avec Jean Riouallec, Gabriel Paul et après le départ de ce dernier, avec Henri Laurent (ou Laurent Henry ?).

Joseph Laot tente alors de remonter un petit groupe à l’arsenal avec les rares survivants communistes. Au déclenchement des opérations du siège de Brest en août 1944, il refuse d’évacuer malgré les ordres et reste volontairement avec le Groupe Franc F.T.P Marc dans la ville assiégée pour mener une guérilla urbaine contre l’armée allemande. Agissant principalement de nuit, ce petit groupe harcèle sur ses lignes arrière l’occupant dans le centre ville de Brest. Le quartier général du groupe s’établit au 13 rue Coat-ar-Guéven. Le 18 août, les allemands parviennent à localiser les F.T.P et font trois prisonniers : Marcel Cousquer, Alfred Jameau et Pierre Gourlaouen. Ces trois résistants sont exécutés sommairement.

Diminué, coupé de son stock d’armes et munitions, le groupe de F.T.P s’extrait de la ville le 20 août pour rallier les formations régulières F.F.I. Ils continuent ensuite le combat jusqu’à la libération totale de la ville.

Après la Libération, Jo Laot épouse Christiane Masson à Roscanvel en 1948 et aura une grande activité au sein du parti. Il mènera une vie politique et syndicale très importante à Brest, notamment à l’arsenal jusqu’à sa retraite. Il sera élu conseiller municipal de la ville. En son hommage, le parvis de l’Eglise du Landais a été rebaptisé en son nom.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Place Jo Laot - Le Landais
ADEUPa Brest

Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, inauguration de lieux (572WB26).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jean Dinel (1622 W).
  • KERBAUL Eugène, 1270 Militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, 1985.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Joseph Laot (GR 16 P 337323) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.