Alfred Henri Élie Jameau est le fils d’une blanchisseuse et d’un plombier. La famille réside à Sartrouville, dans les Yvelines. Durant la Première Guerre mondiale, son père succombe à ses blessures en juillet 1915. Alfred Jameau est alors adopté comme pupille de la Nation en 1919. Effectuant son service militaire dans la Marine nationale à bord du croiseur Duguay-Trouin à Toulon, le jeune matelot mécanicien épouse sa voisine Yvonne Charlès (1904-1996), sténo dactylographe, le 12 mars 1932 à Sartrouville. De cette union, naitront deux enfants.
Son parcours durant la Seconde Guerre mondiale est inconnu à ce jour. Compte tenu de son âge et sauf problème de santé, il a probablement été mobilisé à la déclaration du conflit. Sans que l’on puisse l’étayer, il semble avoir fait l’objet de recherches par la sureté allemande durant l’Occupation, l’obligeant à quitter fin décembre 1942 sa famille pour s’installer à Brest. Sur place, il réside au 48 rue Choquet du Lindu et travaille comme commerçant.
Sans que l’on sache par quel truchement, il aurait intégré les Francs-tireurs et partisans (F.T.P) au début de l’année 1943. Nous ignorons ses activités, à l’exception de sa présence au sein du Groupe-franc Marc à l’été 1944. Refusant de quitter la ville à l’évacuation générale d’août 1944, il reste combattre aux côtés de Joseph Berger dans la ville assiégée pour mener une guérilla urbaine contre l’armée allemande. Agissant principalement de nuit, ce petit groupe harcèle sur ses lignes arrière l’occupant dans le centre ville de Brest. Le quartier général du groupe s’établit au 13 rue Coat ar Guéven.
Le 18 août 1944, les Allemands parviennent à localiser les F.T.P et font trois prisonniers : Marcel Cousquer, Pierre Gourlaouen et Alfred Jameau. Ces trois résistants sont exécutés sommairement dans la cour des Coopérateurs.
Rapatriée dans les Yvelines, sa dépouille est inhumée au cimetière de Sartrouville. Son nom figure gravé sur le monument aux morts de cette commune. Dans la rue Coat ar Guéven à Brest, est apposée en 1946 une plaque commémorative (voir portfolio) en la mémoire des trois patriotes fusillés le 18 août 1944.
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