Jean Riouallec est cheminot de profession. Il épouse Carmen Fagu (1912-1994), le 27 mai 1933 à Beaumont-la-Ronce et de cette union naitra leur fille Josette. Militant syndical à la Confédération générale du travail (C.G.T), il adhère au Parti communiste français (P.C.F) en 1936 ou 1937. Mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Jean Riouallec semble avoir servi au 413ème Régiment de pionniers. Lors de la débâcle en 1940, il est fait prisonnier et interné au frontstalag 162 de Toul. La date et le motif de sa libération (ou évasion ?) ne nous sont pas connus.
De retour à Brest, il renoue contact avec le P.C.F, œuvrant désormais dans la clandestinité. Sa date d’entrée en Résistance n’est également pas déterminée, probablement entre 1942 et 1943. Il participe à la diffusion de la propagande du parti à et celle du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (F.N). Versé aux Francs-tireurs et partisans (F.T.P), il aurait pris part à des actions contre l’occupant (lesquelles ?).
Suite à la mise au vert d’Yves Le Faou, par crainte d’une arrestation imminente, Jean Riouallec intègre le triangle de direction du P.C.F à Brest, aux côtés de Gabriel Paul et de Jean-Pierre Reste. Après l’arrestation de ce dernier en janvier 1944, le triangle coopte Joseph Laot pour le remplacer. En mai 1944, c’est au tour de Gabriel Paul d’être mis au vert. Il est remplacé par Henri Laurent (ou Laurent Henry ?). À la libération, Jean Riouallec fait office de vétéran du triangle. Il a du maintenir une activité de propagande et poursuivre la gestion du P.C.F dans la clandestinité et ce malgré les nombreuses arrestations.
Le 2 septembre 1944, alors que les combats font rage à Brest, Ernest Miry réunit à Landerneau les principaux responsables syndicaux de la région brestoise et du Sud-Finistère, pour reconstituer l’Union départementale des syndicats C.G.T. Un bureau est élu, composé entre autres de Jean Riouallec et d’Ernest Miry, confirmé à son poste de secrétaire régional.
Le 3 octobre 1944, par arrêté du commissaire régional de la République Victor Le Gorgeu, la fusion de Lambézellec, Saint-Pierre-Quilbignon et Saint-Marc avec Brest est prononcée. Les conseils municipaux et délégations spéciales sont dissous, remplacés par une nouvelle délégation spéciale en charge de l’administration du Grand-Brest. Parmi les membres de cette nouvelle équipe de gestion, figure Jean Riouallec ainsi que d’autres résistants.
Composition de la délégation spéciale du Grand-Brest :
– Victor LE GORGEU (Président absent)
– Jules LULLIEN (Président par intérim - Brest - Négociant)
– Émile ALLANIC (Brest - Pharmacien)
– Gaston CHABAL (Brest - Architecte)
– Jeanne GOASGUEN (Brest - Infirmière)
– André LE ROY (Brest - Employé des P.T.T)
– Guillaume MESSAGER (Brest - Professeur du Lycée de Brest)
– Jean RIOUALLEC (Brest - Cheminot)
– Victor SAGET (Brest - Directeur des vapeurs brestois)
– Antoine SALAUN (Brest - Médecin)
– René SALAUN (Brest - Commerçant)
– Michel SCHEIDHAUER (Brest - Colonel de Réserve)
– Louis SALIE (Brest - Contremaître à l’école pratique)
– Yves TANGUY (Brest - Publiciste)
– Pierre TOULLEC (Brest - Instituteur)
– Andrée ANDRIEUX (Lambézellec - Pharmacienne)
– Emmanuel COLIN (Lambézellec - Cultivateur)
– Alain CORRE (Lambézellec - Ouvrier à l’arsenal)
– Edouard RIBAN (Lambézellec - Capitaine)
– Joseph LUSLAC (Lambézellec - Cultivateur)
– Charles DANIEL (Saint-Pierre-Quilbignon - Pharmacien)
– Michel FLOC’H (Saint-Pierre-Quilbignon - Ouvrier à l’arsenal)
– Jean JULIEN (Saint-Pierre-Quilbignon - Instituteur)
– Jean LUCAS (Saint-Pierre-Quilbignon - Médecin)
– François GLOANEC (Saint-Marc - Retraité)
– Yves JAOUEN (Saint-Marc - Expert comptable)
Après guerre, il s’installe en région parisienne et y poursuit son activité militante.
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