Marcel Hervé Roudot étudie à l’école des garçons Place Sanquer puis intègre l’École Pratique d’Industrie et de Commerce. Ses parents divorcent en 1935. Employé comme tourneur à l’arsenal de Brest, il réside au vallon du Stang-Alar en Saint-Marc avant guerre. Sous l’Occupation, il semble déménager avec son père au 7 rue Commandant Mailloux, au Landais.
Il adhère au Parti communiste français (P.C.F) clandestin sous l’occupation, probablement en avril 1941. Il est versé ultérieurement au groupe de Joseph Laot de l’Organisation Spéciale (O.S), branche Arsenal. Il diffuse la propagande du parti et participe à la recherche d’armes et munitions sur son lieu de travail. Il aurait participé à l’attaque d’un soldat allemand isolé près de chez lui en avril 1941 pour lui subtiliser son arme. Il semble également avoir fait parvenir, par l’intermédiaire de Marie Salou, des renseignements sur l’activité de la Kriegsmarine à l’ambassade américaine de Paris. Nous ne disposons pas d’informations précises sur cette dernière action, qui semble provoquer son arrestation, le 26 février 1942 à Brest.
Jugé à Rennes, il est condamné à de la déportation en Allemagne. Sous le statut Nacht und Nebel, Marcel Roudot est transféré au Camp de concentration de Hinzert en juin 1942. Un mois plus tard, il est transféré à la prison centrale de Wittlich. Il va y être interné durant une année avant d’être transféré en août 1943 à Köln (Cologne) pour y être rejugé. Il est ensuite placé à la prison de Sonnenburg en Pologne pour l’application de sa peine de travaux forcés. Il y retrouve ses compatriotes brestois Charles Cadiou et Théodore Drogou, avant de succomber des privations et mauvais traitements.
À titre posthume, Marcel Roudot est décoré de la médaille Militaire et de la médaille de la Résistance française en 1953.