F.F.I Landerneau

Bataillon F.F.I Georges Castel

C’est sous l’impulsion commune de Mathieu Donnart et du docteur Jean Le Bras que se forme dans le premier semestre 1944 l’ébauche d’une unité combattante à Landerneau. S’articulant autour des groupes de la région de Landerneau des mouvements Défense de la France, Libération Nord et de l’OR.A, il est prévu une série d’actions à mener au déclenchement des opérations militaires. Le recrutement va bon train mais le mot d’ordre reste la discrétion. Surtout depuis l’implantation à Landerneau, en avril 1944, d’un Kommando allemand menant la chasse aux résistants. Aucune action d’envergure n’est envisagée, les responsables s’affairent néanmoins aux repérages et reconnaissances en prévision des opérations. Dans la clandestinité les fonctions se répartissent et les sections de combats se tissent. Pour se battre, il faut des armes et le stock disponible reste famélique à l’approche des troupes américaines.

La solution arrive par l’équipe Horace de la mission interalliée Jedburgh en fin juillet 1944. Il est prévu une vaste opération d’armement des différentes unités F.F.I de l’arrondissement de Brest. Ceci afin d’enclencher une insurrection quelques jours avant l’arrivée des troupes américaines. Pour Landerneau, la zone de largage est repérée depuis un petit moment par les F.F.I et se situe à Pencran, près du champ de tir de Saint-Urbain. La zone, baptisée Uranie, doit recevoir dans la nuit du 2 au 3 août les précieux conteneurs. Le jour même du largage, des allemands sont très proches de la drop zone et c’est par radio que l’équipe Horace demande l’annulation du largage. Jusqu’au 6 août, les F.F.I de Landerneau vont se relayer la nuit espérant en vain un passage d’avion.

Faute d’armes, les F.F.I s’éparpillent dans les environs, cherchant à rejoindre des unités déjà constituées dans la région de Sizun, en cours de Libération. Certains groupes restent en poste à Landerneau, ne pouvant qu’être spectateur de ces premiers jours de combat. Le 9 août au soir, la ville est vide d’allemands. Seule une incursion allemande vient se heurter le lendemain à des F.F.I et parachutistes S.A.S du stick Tupët-Thomé. À compter de ce jour, Georges Castel peut organiser depuis son P.C à l’usine Javel, ce qui devient le Bataillon F.F.I de Landerneau.

Organisation du Bataillon F.F.I Georges Castel
 État-major - Commandée par le Capitaine Georges Castel
 1ère Compagnie - Commandée par le prêtre René Le Gall
 2ème Compagnie (Le Poussin) - Commandée par Marcel Cessou
 3ème Compagnie - Commandée par Jacques Pouille
 4ème Compagnie - Commandée par Pierre Pouliquen

Ces unités seront déployées en protection de la ville puis dans les combats de Dirinon, Loperhet et Plougastel-Daoulas ou plus au nord vers La Forest-Landerneau et Le Relecq-Kerhuon. À la suite de ces opérations, le Bataillon est engagé dans la réduction de la poche allemande du Menez Hom et de la presqu’île de Crozon jusqu’au 19 septembre 1944, date de la reddition complète des allemands dans le secteur.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 5 septembre 2020.