François Marie Gourvès effectue son service militaire en 1937 dans la Marine Nationale. Affecté à la D.C.A Marine, il est encore sous les drapeaux quand se déclenche la Seconde Guerre mondiale. Le 19 juin 1940 il est fait prisonnier à Brest par les allemands qui entrent dans la ville. François Gourvès est alors interné au Frontstalag 172 à Doullens dans la Somme. Il va rester captif jusqu’en janvier 1942 où relâché, il est transféré sur Toulon pour être mis en congés d’armistice le 21 mars 1942.
Rentré à Landerneau, il se fait embauche à la S.N.C.F à partir du 11 mai 1942. François indique avoir intégré, sous les ordres de Jean Madiou, le réseau Résistance-Fer en octobre 1942. Il y a surement anticipation car ce réseau ne voit le jour qu’en 1943. Il aurait volontairement fait dérailler des wagons et falsifié les étiquettes et marquages des wagons pour perturber le trafic ferroviaire à Landerneau. Une attestation émanant du 6ème bureau indique pour sa part que sa date d’entrée dans ce réseau, daterait d’octobre 1943.
Le 14 octobre 1943, il est contacté par René Le Gall du réseau Jade pour aider à héberger et transporter des aviateurs ou agents alliés en attente d’un embarquement sur la côte nord. Nous ignorons le détails des services rendus par François Gourvès à ce réseau.
Le 20 mars 1944, il est muté au dépôt des machines à Brest. Cela ne l’empêche pas de rester en liaison avec des résistants de Landerneau. Il rejoint l’embryon des F.F.I de Landerneau. A la formation des unités de combat dans la première quinzaine d’août 1944, François Gourvès est affecté à la 1ère Compagnie. Il participe à la Libération de La Forest-Landerneau puis aux opérations dans le secteur de Plougastel-Daoulas. Début septembre 1944, son unité est engagée pour la réduction des poches allemandes du Menez-Hom et de la presqu’île de Crozon. Au sein de sa compagnie, François Gourvès sert comme agent de liaison. Il se démarque particulièrement le 2 septembre 1944, sur la côte 91 à 3 kilomètres de Tal ar Groas où il assure des liaisons dans des conditions difficiles. Il poursuit avec son unité jusqu’à la reddition complète des allemands le 19 septembre 1944.