Francis Henri Pierre Constant Huet passe sa jeunesse à Saint-Pierre-Quilbignon où son père travaille comme ébéniste. Au début des années trente, il travaille comme manœuvre à l’entreprise Crapin avant de travailler comme couvreur. Francis Huet épouse Simone Labous (1919-1992), le 3 mai 1935 à Brest et de cette union, naissent deux enfants. La famille réside alors au 53 rue François Rivière à Brest. En 1938, Francis Huet est devenu ambulancier municipal et l’année suivante, il est désormais sapeur-pompier de Brest. Ce nouvel emploi fait qu’il n’est pas mobilisé dans l’armée à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale.
En mai 1942, son collègue pompier Raymond Palu lui propose de fournir des informations sur l’Occupant. Francis Huet accepte et entre alors en résistance, dans ce qui va devenir le Groupe Rubis. Il profite alors de son emploi pour recueillir des informations sur les positions et activités allemandes. Ces informations sont rassemblées et transmises au réseau Confrérie Notre-Dame (C.N.D).
À l’évacuation de la ville en août 1944, il participe au transfert de brestois en dehors de la ville grâce à une ambulance municipale. Parvenu à Saint-Renan, dans la continuité de son engagement clandestin, il gagne le maquis de Tréouergat pour y incorporer les rangs des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). Francis Huet incorpore le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau et se voit affecter au 1er Groupe de la 1ère Section de la 1ère Compagnie en tant que soldat F.F.I.
Composition du groupe :
– ADAM François
– BIZIEN Henri (tué le 15 septembre)
– BRIS Eugène
– COLIN Jean
– COLIN Yves
– DERRIEN André
– HUET François
– JAOUEN Yves
– KERLEROUX François
– KÉRRÉNEUR René
– LE CORRE Mathieu (chef de groupe)
– MÉRIEN Corentin
– MÉRIEN Joseph
– WIMEL Louis
Au sein de ce groupe, il participe aux combats et opérations de Libération dans le canton de Ploudalmézeau avant d’être engagé à la réduction de la poche du Conquet jusqu’en septembre 1944. Après la fin des hostilités, il participe au nettoyage des zones de combats pour récupérer les armes et munitions abandonnées. Démobilisé des F.F.I fin septembre 1944, il reprend son service dans le corps des sapeurs-pompiers de Brest.
Après guerre, Francis Huet divorce en 1945. Il réside un temps en baraque avant d’emménager à la caserne Foch. Il continue sa carrière dans les sapeurs-pompiers jusqu’à sa retraite. Il finira sa carrière avec le grade de Sergent chef pompier.