Yves Christophe Colin travaille à l’arsenal de Brest sous l’occupation. Il refuse de signer un contrat pour travailler pour les allemands et démissionne. Il devient réfractaire et travaille dans des fermes et commerces à Ploudalmézeau et Plouarzel pour gagner sa vie.
En novembre 1943, il intègre la résistance du canton de Ploudalmézeau avec son frère Jean Colin. N’ayant pas fait son service militaire, il assiste aux cours d’instructions militaire qui se déroulent régulièrement les dimanches matin. Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, il participe à la réception du parachutage d’armes au moulin de Pont-Ours à Plouguin. Il entre le 5 août au maquis de Tréouergat où il est affecté au 1er Groupe de la 1ère Section de la 1ère Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.
Composition de son groupe de combat :
– ADAM François
– BIZIEN Henri (tué le 15 septembre)
– BRIS Eugène
– COLIN Jean (son frère)
– COLIN Yves
– DERRIEN André
– HUET François
– JAOUEN Yves
– KERLEROUX François
– KÉRRÉNEUR René
– LE CORRE Mathieu (chef de groupe)
– MÉRIEN Corentin
– MÉRIEN Joseph
– WIMEL Louis
Avec son unité, Jean Colin participe à la libération du canton de Ploudalmézeau et à la réduction de la poche allemande du Conquet. Les combats se terminent le 10 septembre 1944 après la reddition de la presqu’île de Kermorvan et d’Illien. Sa compagnie est alors affectée au nettoyage des zones de combats et des anciennes positions allemandes. Le 15 septembre, alors qu’il se trouve à la pointe des Renards il est blessé, par l’éclatement d’une mine, à la main droite et à l’épaule gauche. Cette même explosion tue sur le coup son camarade F.F.I Henri Bizien et blesse dix autres F.F.I dont une bonne partie de leur groupe. Pris en charge par le médecin F.F.I Marcel Jézequel, le blessé est dirigé immédiatement à l’hôpital de campagne américain à Plouguin. Il est ensuite transféré à l’hôpital de Landerneau où il reste en convalescence jusqu’au 28 septembre 1944.
A l’issue des combats de la Libération, il intègre l’École Navale à Brest. Il est embarqué sur des péniches de débarquement et participe au débarquement sur l’île d’Oléron en avril 1945. Il est démobilisé définitivement le 18 septembre 1945.
Après guerre, il entre dans la marine marchande et épouse Marie Kerreneur le 5 mai 1947 à Ploudalmézeau.