Yves Marie Picart suit, après des études primaires, quatre ans d’apprentissage comme mécanicien. Il travaille aux Docks de l’Ouest et réside à Kérigonan en Lambézellec.
Il entre en résistance en août, septembre ou octobre 1940, grâce à Lucien Gouez qui le recrute dans le Groupe Élie. Il participe aux opérations de sabotage et de récupération d’armes.
Le 19 mai 1941, il est arrêté avec son père à Kergonan. Son père est rapidement relâché mais Yves est incarcéré, lui, à la prison du Bouguen en attente de son jugement. Il partage sa cellule avec Louis Inizan, Lucien Grall, Yves Féroc et René Drouin. Après le bombardement de la prison brestoise, ils sont transférés à Fresnes dans la région parisienne.
Le procès du groupe commence le 08 novembre 1941. Yves Picart est condamné à une peine de réclusion de 5 ans. Peine longue, entraînant automatiquement une déportation en Allemagne.
Résistants brestois présents dans le convoi du 19 janvier 1942 :
– BONNIOU Auguste (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Butzbach)
– CAROFF Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝
– COATÉVAL Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Hameln)
– DROUIN René (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝
– FÉROC Yves (Karlsruhe, Saarbrücken et Zweibrücken) ✝
– GOUEZ François (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg, Butzbach et Rockenberg) ✝
– GOUEZ Lucien (Karlsruhe, Rheinbach, Kassel et Coswig)
– INIZAN Louis (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Köln)
– LE REST Robert (Karlsruhe, Rheinbach et Hameln)
– LE ROUX Maurice (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg)
– OLLIVIER Joseph (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Butzbach)
– PICART Yves
– POULIQUEN Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg et Butzbach)
– ROIGNANT Hervé (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝
Il passe alors dans les camps de Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg. Libéré par l’avance des alliés, Yves Picart est rapatrié le 10 avril 1945.
Après guerre, il épouse Marcelle Le Meur le 7 septembre 1946 à Bohars. De cette union, naissent deux filles en 1947 et 1951.
Pour ses actions dans la résistance, il reçoit les distinctions suivantes :
– Chevalier (1960) puis Officier (1971) de la Légion d’Honneur
– Croix de Guerre 1939-1945, avec palme (1960)
– Croix du Combattant Volontaire 39/45