OLLIVIER Joseph

Joseph Gabriel Ollivier quitte l’école à 12 ans, il intègre un centre de formation professionnelle à Brest jusqu’à ses 18 ans, avant de travailler comme ajusteur à l’arsenal. La famille réside au 34 rue Arago à Brest.

Il entre en résistance grâce à Mr Hergouach qui l’introduit auprès de Georges Bernard du groupe Élie en octobre 1940. Affecté au groupe 8, il est enregistré sous le numéro 382 dans les effectifs. Sa première tâche consiste à fournir au groupe des renseignements d’ordre militaires. Puis il participe au vols d’armes dans les cafés pour équiper le groupe. Le 28 février 1941, il participe à l’attaque loupée de la batterie D.C.A près de la rue Lazare-Carnot. Joseph semble également être présent lors de l’attaque (avortée) de la prison de Pontaniou le 18 mars.

Vers 8 heures, le 16 mai 1941, les agents allemands de l’Aussenkommando du S.D de Brest se présentent à son domicile pour l’arrêter, mais il est déjà parti à son travail. Ils s’y rendent dans l’après-midi et le trouve à son poste.

Interné dans un premier temps à la prison du Bouguen à Brest, il est dirigé vers la prison Fresnes dans la région parisienne pour le procès du groupe. Le procès a lieu en novembre 1941, Joseph Ollivier est condamné à de la réclusion durant 5 ans. Toute peine longue entraînant systématiquement la déportation, il part pour l’Allemagne au début de l’année 1942.

Résistants brestois présents dans le convoi du 19 janvier 1942 :
 BONNIOU Auguste (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Butzbach)
 CAROFF Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝
 COATÉVAL Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Hameln)
 DROUIN René (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝
 FÉROC Yves (Karlsruhe, Saarbrücken et Zweibrücken) ✝
 GOUEZ François (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg, Butzbach et Rockenberg) ✝
 GOUEZ Lucien (Karlsruhe, Rheinbach, Kassel et Coswig)
 INIZAN Louis (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Köln)
 LE REST Robert (Karlsruhe, Rheinbach et Hameln)
 LE ROUX Maurice (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg)
 OLLIVIER Joseph
 PICART Yves (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg)
 POULIQUEN Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg et Butzbach)
 ROIGNANT Hervé (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝

Joseph Ollivier passe par les camps de Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Butzbach où il est soumis aux travaux forcés. Lors de l’avance Alliés, il est libéré le 30 mars 1945 et rapatrié le 5 mai en France puis sur Brest.

Après la guerre, il épouse Suzanne Sibiril à Carhaix en mai 1946. Pour son action dans la résistance, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent.