Georges Edouard Bernard est scolarisé jusqu’à ses 14 ans. Il travaille au moment de l’occupation comme journaliste pour l’Ouest-Eclair à Brest. Il réside 6 rue Duret dans le quartier de Saint-Martin et milite à la C.F.T.C. Il est également adhérent au patronage du quartier.
En 1940, il est recruté par Louis Elie au sein du groupe de résistance éponyme. Il semblerait qu’Albert Muller est fait l’intermédiaire, ceci est à vérifier. Dès son entrée en résistance, Georges se voit confier la responsabilité d’un groupe dans lequel on retrouve Jean Pouliquen, Joseph Ollivier, Hervé Roignant, Henri Bettoni et d’autres. C’est aussi Georges Bernard qui recrute François Broc’h et Marcel Le Mest dans le groupe.
Le 1er janvier 1941 vers 20 heures, il fait partie du groupe qui abat deux allemands dans la rue Kerfautras. Les corps des soldats allemands seront inhumés dans le cimetière voisin grâce à Henri Auffret. Sur la place Wilson à Brest, il rencontre François Broc’h le 28 février 1941 et lui annonce l’existence d’un contact entre Londres et Brest. Georges participe à l’évasion de 9 personnes de la prison de Pontaniou le 18 mars 1941 vers 21 heures. Il aurait également participé à un attentat contre l’hôtel continental le 4 avril ; à ce jour cette dernière opération est sujet à caution.
Le 15 mai 1941, il est arrêté à son domicile vers 9h45 par les membres de l’Aussenkommando du S.D de Brest, situé à l’école Bonne-Nouvelle en Kérinou. Sa mère et sa sœur Marie-Louise assistent impuissantes à son arrestation.
Jugé sur Paris par un tribunal militaire allemand, en novembre 1941, Georges Bernard est condamné à mort . Il est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 10 décembre 1941, aux côtés de 10 autres résistants brestois de son groupe. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.
À titre posthume, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945 en 1946 et la médaille de la Résistance française en 1952. Une rue porte son nom à Brest, dans le quartier du Dourjacq depuis 1955.