JONCOURT François

François Adrien Marie Joncourt réside avant guerre au 1 rue Kerjaouen à Brest et travaille comme soudeur à l’Arsenal de Brest. Il adhère au Parti communiste français (P.C.F) en 1937. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, François Joncourt n’est pas mobilisé de par son statut d’affecté spécial et reste donc en poste à l’arsenal.

Sous l’occupation il participe aux grèves patriotiques à l’Arsenal en fin 1941 et contribue aux quêtes du Secours populaire clandestin. Il participe également à la diffusion de la propagande du parti ainsi que celle du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (F.N). François Joncourt intègre les rangs des Francs-tireurs et partisans (F.T.P) à leur instauration à Brest en 1942. Il participe aux sabotages du 14 juillet 1942 sur son lieu de travail. En septembre 1942, un groupe de F.T.P de l’arsenal dirigé par François Joncourt tente vainement de provoquer un incendie à l’atelier de chaudronnerie.

Lors de la vague d’arrestations de fin septembre à octobre 1942, François Joncourt est arrêté le 1er octobre 1942. Cette vaste opération policière à Brest et en Bretagne permet de démanteler une grande partie de la Résistance communiste locale, sans pour autant parvenir à l’éradiquer. D’abord interné sur Brest à Pontaniou puis au château, il est ensuite transféré le 18 janvier 1943 à Compiègne avant d’être déporté en Allemagne, en janvier 1943.

Résistants brestois présents dans le convoi du 24 janvier 1943 :
 ABALAIN Georges (Sachsenhausen et Heinkel)
 ANSQUER Jean (Sachsenhausen)
 BERTHELOT Pierre (Sachsenhausen, Heinkel et Dachau)
 CADIOU Albert (Sachsenhausen)
 CADIOU Georges (Sachsenhausen) ✝
 CHITRE Louis (Sachsenhausen, Heinkel, Dachau et Augsburg) ✝
 FLOC’H Rosa-Michelle (Auschwitz) ✝
 JANNIN Jean (Sachsenhausen)
 JONCOURT François
 LE GALL Georges (Sachsenhausen)
 MONOT Thénénan (Sachsenhausen) ✝

François Joncourt arrive au Konzentrationslager de Sachsenhausen et se voit attribuer le matricule 58700. Il est ensuite interné au camp-annexe d’Heinkel avant d’être transféré à Leipzig-Theklade, camp annexe de Buchenwald. François Joncourt est finalement libéré le 9 mai 1945 en territoire tchécoslovaque par l’Armée soviétique.

Après guerre, l’ancien résistant-déporté part s’installer à Toulon où il épouse Renée Chassagne, le 3 septembre 1951. En 1958, François Joncourt reçoit la médaille militaire et la Croix de Guerre avec palme.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Sources - Liens

  • Archives municipales de Rennes, registre d’état civil (2 E 113) et liste électorale de 1939 (1K91).
  • Archives municipales de Brest, fonds F.N.D.I.R.P (87S).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de François Joncourt (1622 W).
  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation, registre des déportés (I.74).
  • Arolsen Archives, centre de documentation des persécutions nazies.
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1985.
  • KERBAUL Eugène, Chronique d’une section communiste de province (Brest, janvier 1935 - janvier 1943), à compte d’auteur, Paris, 1992.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de François Joncourt (GR 16 P 311075) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier individuel de déporté de François Joncourt (AC 21 P 577165) - Non consulté à ce jour.