FLOC’H Rosa-Michelle

Rosa Michelle Floc’h est la cinquième des six enfants d’un poseur et d’une garde-barrière. La famille réside au hameau du moulin Fouret à Saint Aubin le Vertueux dans l’Eure, avant de gagner la capitale où le père de famille a trouvé du travail comme cheminot à la gare de Montparnasse. Devant l’avance des Allemands en juin 1940, sa mère se réfugie dans son pays natal du Relecq-Kerhuon, amenant avec elle les deux plus jeunes enfants, Rosa-Michelle et sa sœur cadette Yvette (1931-2002).

Le 8 décembre 1942, Rosa-Michelle quitte le logement après avoir terminé la vaisselle du déjeuner. Elle se rend à Brest et crayonne sur le mur d’une école à Brest des V (pour Victoire) et transforme une inscription Vive les Allemands en Vive les Anglais quand elle est surprise par un feldgendarme. Conduite à une kommandantur, elle est internée malgré son jeune âge.

Quelques jours plus tard, Rosa-Michelle Floc’h est transférée, sous l’escorte d’un feldgendarme, au fort de Romainville, en prévision de sa déportation. Benjamine des prisonnières, elle est surnommée affectueusement Rosie par ses codétenues. Transférée à Compiègne, elle est déportée le 24 janvier 1943 en Allemagne.

Résistants brestois présents dans le convoi du 24 janvier 1943 :
 ABALAIN Georges (Sachsenhausen et Heinkel)
 ANSQUER Jean (Sachsenhausen)
 BERTHELOT Pierre (Sachsenhausen, Heinkel et Dachau)
 CADIOU Albert (Sachsenhausen)
 CADIOU Georges (Sachsenhausen) ✝
 CHITRE Louis (Sachsenhausen, Heinkel, Dachau et Augsburg) ✝
 FLOC’H Rosa-Michelle
 JANNIN Jean (Sachsenhausen)
 JONCOURT François (Sachsenhausen, Heinkel, Buchenwald et Leipzig-Thekla)
 LE GALL Georges (Sachsenhausen)
 MONOT Thénénan (Sachsenhausen) ✝

Parvenu en Allemagne, le convoi ferroviaire se sépare en deux à Halle-sur-Saale. Les wagons des hommes sont dirigés vers le camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen, tandis que ceux des 230 femmes, dont fait partie Rosa-Michelle Floc’h, se dirigent eux vers Auschwitz. Le 27 janvier 1943, à son arrivée au camp, Rosa-Michelle Floc’h reçoit le matricule 31854. Elle est alors affectée en tant qu’infirmière au krankenrevier - quartier des malades, où elle attrape le typhus qui la foudroie. Rosa-Michelle Floc’h succombe le 9 avril 1943, à l’âge de 17 ans.

Sa mère fut avisée par la mairie du Relecq-Kerhuon de sa mort en déportation, longtemps après la fin de la guerre.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Commune de Treis-Sants-en-Ouche, registre d’état civil de Saint Aubin le Vertueux.
  • Centre généalogique du Finistère (CGF29), registres d’état civil.
  • Association Mémoire Vive des convois des 45000 et 31000 d’Auschwitz-Birkenau, notice biographique de Rosa-Michelle Floc’h.
  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation, registre des déportés (I.74).
  • Wikipédia, article Convoi des 31000.
  • DELBO Charlotte, Le convoi du 24 janvier, éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), pages 115-116.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier de déportée de Rosa-Michelle Floc’h (AC 21 P 450 631) - Non consulté à ce jour.