Joseph Marie Cloâtre réside à la ferme Enez Rouz en Tréouergat où il est cultivateur. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est appelé à servir sous les drapeaux en novembre 1939. Après son instruction militaire, il participe à la Bataille de France au sein du 138ème Régiment d’Infanterie (R.I) jusqu’au 24 juin 1940. Parvenu à rallier la Zone Libre avant l’Armistice, il n’est pas fait prisonnier par les Allemands. Il est libéré de son engagement militaire le 11 décembre 1940 par le conseil de réforme de Périgueux. Il retrouve alors son exploitation agricole à Tréouergat.
Pour sa discipline et son endurance durant les opérations de la Marne à la Vienne, il est cité à l’ordre du Régiment et reçoit la Croix de Guerre 1939-1940, avec étoile de bronze.
Il entre en Résistance en décembre 1943 dans l’embryon du futur Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau. De par son statut d’ancien militaire, il prend rapidement les devants et recrute en sa commune des jeunes gens capables, le moment venu, de prendre les armes pour participer à la Libération. Parmi les recrues, citons Yves L’Hostis. Chez lui, Joseph Cloâtre héberge également des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (S.T.O). Enfin, il participe activement à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance.
Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, il est présent au parachutage d’armes en Plouguin, permettant d’équiper une grande partie du Bataillon. Il prend le maquis dans la ferme de Kergoff en sa commune le 6 août 1944. Il se voit affecté comme chef du 2ème Groupe de la 2ème Section à la 1ère Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.
Composition de son groupe de combat
– CALVARIN Jean
– CLOÂTRE Joseph (chef de groupe)
– CONQ Louis
– EMERY Lucien
– FLOCH Eugène
– GARCIA-FORTUNY Juan
– INIZAN Joseph
– JACOB René
– JAFFRÈS Emmanuel
– KÉRAMPRAN Henri
– L’HOSTIS Michel
– PETTON Ernest
– VENNEUGUÈS François
Avec son unité, Joseph Cloâtre participe aux opérations de Libération du canton de Ploudalmézeau avant d’être engagé dans la réduction de la poche du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944. Lors d’une halte à Trébabu, il est pris en photo avec une partie de son groupe au château de Kermorvan (voir portfolio).
Il est démobilisé le 30 septembre 1944 lors de la dissolution de son groupement. Il épouse Anasthasie Provost le 16 avril 1945 à Guilers, qui lui donnera deux enfants. La même année, il est de nouveau cité par l’Armée et reçoit la Croix de Guerre 1939-1945. En 1995, il reçoit la Croix du Combattant Volontaire 1939-1945 et la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.