Alain Iliou réside dans sa commune natale et pratique le solfège avant-guerre à la Lyre lesnevienne, avec notamment Laurent Caro. Étudiant au début de l’occupation allemande, il travaille par la suite comme comptable aux Ponts et chaussées de Lesneven.
Il indique avoir été contacté en janvier 1944 par la Résistance locale qui recrute des volontaires prêts à se battre quand le débarquement interviendra. Le jeune comptable participe alors à la propagande en faveur de la Résistance. En février 1944, il aurait coupé des câbles téléphoniques allemands au Kerno et le mois suivant, il assistait aux premières séances d’instructions au maniement des armes à feu en prévision des combats. À la formation des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), Alain Iliou est affecté au 4ème Groupe de la Compagnie F.F.I de Lesneven. Il est présent lors du parachutage d’armes à Ploudaniel au début du mois d’août 1944.
Composition du Groupe n°4 :
– BEYOU Joseph
– CADIOU Albert
– CARAÈS Jean
– CORRIGOU Jean
– FILY François
– ILIOU Alain
– LE HAN Jean
– MANACH Albert
– PAUL Yves (chef de groupe)
– PENGAM Toussaint
– PICHON Roger
– PRÉMEL-CABIC Lucien
– ROUE Roger
– SALIOU Ollivier
– SIMON Yves
Au déclenchement de l’insurrection F.F.I à compter du 5 août 1944, il combat avec son unité et participe à la Libération de la région de Lesneven. Le canton libéré, son unité est déployée à l’ouest et contribue à la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944. Il reste affecté dans la Compagnie jusqu’à la fin du mois de septembre puis regagne son foyer.
Après la Libération, il s’engage volontairement en 1945 dans l’Armée française en reconstruction. Il est alors affecté au sein de l’Armée de l’air. Il participe à la Guerre d’Indochine. Il est ensuite embauché au Commissariat à l’énergie atomique sur le site de Velizy-Villacoublay où il a accompli une carrière en suivant notamment les essais nucléaires en Polynésie. Alain Iliou épousera Flore Benoît (1926-2005), me 27 septembre 1947 à Nanterre. Le couple n’aura pas de descendance. Arrivé à l’âge de la retraite, il se retire à Gouesnou pour ses vieux jours.