Joseph Marie Félix Beyou est trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Sous l’occupation, il travaille comme cultivateur chez Alain Sparfel en Kervasdoué à Lesneven. Requis dans le cadre de la conscription obligatoire de l’automne 1942, Joseph Beyou refuse de partir travailler en Allemagne. Devenu réfractaire, il trouve refuge chez monsieur Autret à Trémaouézan. Sur place, il contribue aux travaux de la ferme.
En septembre 1943, le jeune réfractaire de Lesneven est contacté par la Résistance cantonale de Lesneven. Lui est proposé d’intégrer l’effectif théorique d’une unité combattante qui se forme. Malgré son inexpérience des choses militaires, Joseph Beyou accepte. Il participe dès lors à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance. En novembre 1943, il est arrêté par deux Allemands mais il parvient à leur échapper. À la constitution des unités combattantes en 1944, il se voit affecté au 4ème Groupe de la Compagnie de Lesneven du Bataillon F.F.I de Lesneven.
Composition du groupe n°4
– BEYOU Joseph
– CADIOU Albert
– CARAÈS Jean
– CORRIGOU Jean
– FILY François
– ILIOU Alain
– LE HAN Jean
– MANACH Albert
– PAUL Yves (chef de groupe)
– PENGAM Toussaint
– PICHON Roger
– PRÉMEL-CABIC Lucien
– ROUE Roger
– SALIOU Ollivier
– SIMON Yves
Avec son unité, Joseph Beyou participe aux opérations militaires de Libération du secteur de Lesneven avant d’être déployé plus à l’ouest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944.
Il reste au sein des F.F.I et participe aux opérations de maintien de l’ordre et de récupération de matériels militaires sur les zones de combats. À la dissolution des unités combattantes fin septembre 1944, il contracte un engagement volontaire dans l’Armée française pour une durée de trois ans. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il participe au conflit en Indochine, où il sera blessé en service au cours de l’installation d’une ligne téléphonique en juin 1946. Revenu à la vie civile, il épouse Amédée Guénoden, le 22 juillet 1951 à Trégarantec et de cette union naissent deux enfants. Joseph Beyou travaillera comme monteur-électricien et résidera à Trégarantec.
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