Groupe Gendarmerie
[1943 - 1944]
Affilié au mouvement Défense de la France, ce groupe de résistance compte une trentaine de fonctionnaires de la gendarmerie brestoise et du pays de Brest, tous recrutés au second semestre de l’année 1943. Ils acceptent d’entrer en résistance sur la proposition de Georges Dauriac, chef du groupe Action Directe, corps-franc du mouvement Défense de la France. Le recrutement est assez atypique ; il dépend principalement de la tendance à collaborer ou à résister de l’ensemble de la brigade dans laquelle les gendarmes se trouvent.
C’est Lucas Gallic de la brigade de Lambézellec qui sera le référent et le principal agent de liaison entre les gendarmes et le groupe Action Directe. Dès lors, ce groupe tente d’enrayer quotidiennement l’organisation de l’occupant et des collaborateurs dans tout le pays de Brest. La tâche est complexe et le double jeu auquel s’adonnent ces gendarmes n’est pas simple ; devant rendre des comptes à leur hiérarchie ainsi qu’aux autorités allemandes de chaque commune. Ils s’attirent régulièrement les foudres administratives, sur l’avancement notamment, pour leurs excès de paresse ou leur enquêtes sans résultat. Répartition par brigade :
- Brigade de Lambézellec : Lucas Gallic, Paul Corre, Jean Morvan, Yves Audigou et Gourgon Toullec.
- Brigade de Kervéguen : Hamon Raguénès.
- Brigade de Saint-Pierre-Quilbignon : Sébastien Ségalen, Francis Kerautret, Pierre Bourhis, Pierre Gloaguen et Alain Mins.
Grâce à leurs actions, beaucoup de patriotes ou résistants éviteront des arrestations ou un départ en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (S.T.O).
Présentation rédigée par Gildas Priol, le 25 novembre 2019.