LOAËC Pierre

Pierre Claude Loaëc est l’avant dernier d’une ménagère et d’un cultivateur établis à Kernevez en Kernouës. Devenu marin en 1928, il épouse la Marie Bihannic (1910-1968), le 16 septembre 1931 à Lesneven. Son parcours durant la Guerre 1939-1940 et sous l’Occupation allemande nous est inconnu à ce jour. Il est probable que Pierre Loaëc fut mis en congés d’armistice, avec le grade de Maître principal de réserve, après l’invasion de la Zone Sud par les Allemands en novembre 1942.

Rentré dans son foyer, il donne son adhésion à par la Résistance locale qui s’organise depuis 1943. À ce jour, nous ne connaissons pas la date de son enrôlement, ni l’identité de son recruteur. Au début de l’année 1944, de par son expérience militaire, Pierre Loaëc est pressenti pour prendre la tête de la 1ère section de combat du groupement de Lesneven.

Organisation théorique du groupement de Lesneven vers février 1944 :

  • Commandant de compagnie : Yves Corre
  • 1ère section : Pierre Loaëc
  • 2ème section : Yves Pellennec
  • 3ème section : Pierre Nicolas
  • 4ème section : Gac
  • 12 Chefs de groupe (4 groupes par section - Joseph Foricher)
  • 4 agents de liaison : Guy et André Berder, Eugène Foricher et Arsène Jézéquel

Dans la nuit du 2 au 3 juin 1944, la répression allemande s’abat sur la région de Lesneven à l’encontre des F.F.I. Pierre Loaëc est arrêté à son domicile par le Kommando I.C 343 de Landerneau. Il amené dans le café de Jean Riou pour un subir un interrogatoire musclé. Au total, ce sont 14 personnes qui sont appréhendées cette nuit là dans le canton.

Arrêtés dans la nuit du 2 au 3 juin 1944 dans le secteur de Lesneven :

  1. ABALLÉA Joseph
  2. CORRE Yves (✝)
  3. FORICHER Joseph
  4. GARNIER Joseph
  5. GUÉGUEN André
  6. GUÉGUEN François
  7. LOAËC Pierre
  8. MOAL Léon (✝)
  9. PELLENNEC Yves
  10. RIOU Éliane
  11. RIOU Gabrielle
  12. RIOU Jean (✝)
  13. RIOU Simone
  14. TALEC Aimé (✝)

Au petit matin, les prisonniers sont ramenés au manoir Colleville à Landerneau. Dans la cour, les interrogatoires violents reprennent et durent une bonne partie de la journée. Pierre Loaëc est ensuite transféré à la prison de Pontaniou à Brest, puis vers la mi juin 1944, les prisonniers sont transférés au camp Marguerite à Rennes. Le débarquement en Normandie et l’avance des troupes alliées vers Rennes forcent les allemands à rassembler tous les détenus du camp Marguerite et de la prison Jacques Cartier, en deux convois pour les expédier dans l’Est en prévision de leur déportation. Durant le trajet qui le conduit en Allemagne, Pierre Loaëc s’évade le 6 août au soir à Langeais, par un trou qu’il a creusé avec un clou et une lame de couteau, qu’il avait dissimulé dans la doublure de sa veste.

Nous ignorons la suite de son parcours à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Centre généalogique du Finistère (CGF29), registres d’état civil.
  • BOHN Roland, Chronique d’hier -Tome 1 - La vie du Léon 1939-1945, édition à compte d’auteur, 1993.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Pierre Loaëc (GR 16 P 374389) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier d’interné résistant de Pierre Loaëc (AC 21 P 565 318) - Non consulté à ce jour.