François Louis Marie Guéguen est le fils d’un couple de cultivateurs établis à Breunen en Saint-Méen. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, François Guéguen passe l’Occupation à aider ses parents à la ferme.
Il indique avoir été recruté dans la Résistance locale par Yves Corre, sans préciser la période. Il est probable que ce recrutement a eu lieu entre mars et juin 1944.
Dans la nuit du 2 au 3 juin 1944, François Guéguen est arrêté à son domicile par le Kommando I.C 343 de Landerneau. Amené dans le café Riou à Lesneven, il y est interrogé en même temps que d’autres patriotes raflés. Au total, ce sont 14 personnes qui sont appréhendées cette nuit là dans le canton. En plus de François Guéguen, il faut ajouter : Éliane, Simone, Gabrielle et Jean de la famille Riou, Yves Corre, Joseph Aballéa, Joseph Foricher, Joseph Garnier, André Guéguen, François Guéguen, Pierre Loaëc, Léon Moal, Yves Pellennec et Aimé Talec. Au petit matin, les prisonniers sont ramenés au manoir Colleville à Landerneau. Dans la cour, les interrogatoires violents reprennent et durent une bonne partie de la journée.
Il est ensuite transféré à la prison de Pontaniou à Brest, puis vers la mi juin 1944, les prisonniers sont transférés au camp Marguerite à Rennes. Le débarquement en Normandie et l’avance des troupes alliées vers Rennes, forcent les allemands à rassembler tous les détenus, du camp Marguerite et de la prison Jacques Cartier, en deux convois pour les expédier dans l’Est en prévision de leur déportation.
Le convoi qui amène François Guéguen en Allemagne s’ébranle de Rennes le 3 août 1944, peu avant l’arrivée des Alliés. Il parvient, non sans mal à la gare de Langeais, près de Tours. Le convoi entre en gare vers 14 heures le dimanche 6 août 1944 et dans la soirée, à la faveur d’un mitraillage du train par les Alliés, François Guéguen s’évade et parvient à se mettre en sécurité.
Après la Libération, François Guéguen reprend son travail à la ferme mais effectuera tout de même une période de service militaire. Il épouse Rose Poumellec (1930-2009), le 23 juillet 1950 à Ploudaniel et de cette union naîtront deux enfants.
En 1954, il tente d’obtenir sa carte de combattant volontaire de la Résistance (C.V.R) mais son dossier manque d’informations, notamment sa date d’engagement. Il faut attendre 1959 pour qu’il obtienne une attestation de son mouvement, datant son entrée en Résistance en mars 1943., pour obtenir sa carte. Il est très probable que cette datation soit tronquée, afin de faciliter la démarche administrative.