NÉDÉLEC Pascal

Pascal Théodore Nédélec réside avec sa sœur Sylvette chez leurs parents, au 39 rue de l’Église à Recouvrance. Après une scolarité à l’École de la Communauté à Recouvrance, il est admis en 1935 au concours de l’enseignement primaire supérieure. L’année suivante, il est admis au concours d’entrée de l’École pratique d’industrie et de commerce. Dans sa promotion se trouve notamment Louis Berthou de Lambézellec. Suivant la trace de son père, Pascal Nédélec entre à son tour à l’arsenal de Brest comme ouvrier, en tant que tourneur sur métaux. Sous l’occupation allemande, il est maintenu à son poste à l’arsenal.

En février 1944, il est approché par un camarade de Recouvrance, très certainement Henri Pennec qui lui propose de rejoindre les rangs de la Résistance. Pascal Nédélec accepte et intègre, sans forcément en avoir conscience, les rangs des Francs-Tireurs et partisans (F.T.P). Dès son intégration, lui est confiée sa première mission de transporter trois pistolets, deux grenades et une matraque en caoutchouc à Landerneau et de les remettre au Groupe Lambert. Puis quelques jours plus tard, d’y retourner récupérer le matériel [1]. Le mois suivant, Pascal Nédélec reçoit l’ordre de retourner à Landerneau chercher une mitraillette Sten [2], et deux kilos d’explosifs si l’on en croit l’attestation délivrée par Jean Coguiec.

Parallèlement, le groupe cherche à s’étoffer après les incidents de la fin 1943 et il est demandé à Pascal Nédélec de faire de la propagande dans le but de recruter d’autres jeunes prêts à se battre. Au fil des semaines, la formation à laquelle il appartient, prend le nom de section Guy Mocquet et à l’été 1944, se compose de près d’une trentaine de personnes sous les ordres de Henri Pennec et semble t-il de Jean Coguiec. Après le débarquement en Normandie, il est question de mutualiser les différents effectifs au sein des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). La section dont il fait partie incorpore le Groupement cantonal Brest-Ouest sous les ordres de Marcel Pirou.

En août 1944, le manque d’armes, les parachutages avortés et l’évacuation complète de la ville complexifient les actions. Avec son groupement, Henri Pennec quitte la ville pour se reformer et obtenir des armes afin de prendre part aux combats. Lors de l’éclatement du Groupement Brest-Ouest, il suit le gendarme Sébastien Ségalen et intègre le 3ème Groupe de la 4ème Section de la Compagnie F.F.I Dixmude.

Composition du groupe :
 BERNICOT Henri
 CORNEC René
 DERRIEN Albert
 LAGADEC Jean
 LANNUZEL Antoine
 LE BLANC Bernard (Chef de groupe)
 MAGADUR Alexandre
 MASSON André
 NÉDÉLEC Pascal
 RIVIERE Raymond
 VAUTRIN Jean

Avec ce groupe, Pascal Nédélec prend part aux combats de la réduction de la Poche du Conquet en août et septembre 1944. Le 30 août 1944 puis le 4 septembre 1944, trois membres du groupe seront rayés des F.F.I pour des vols. Pascal Nédélec lui continuera les combats avec son unité avant d’être redéployé à l’ouest de Brest pour la fin des opérations militaires. Il reste dans les F.F.I après la Libération pour diverses missions de sécurité et nettoyage des zones de combat, avant d’être démobilisé le 27 septembre 1944.

Après guerre, Pascal Nédélec reprend son poste à l’arsenal de Brest et se marie avec Marie Hall (1925-2019). Il résidera 6 rue Surcouf à Brest.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Son épouse Marie Françoise Hall (1925-2019)
Brassard F.F.I de Pascal Nédélec

Sources - Liens

  • Famille L’Hastennec-Gomez, documents et iconographie.
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (1E/P62).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la Résistance de Pascal Nédélec (1622 W).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, documents relatifs à la Compagnie F.F.I Dixmude.
  • La Dépêche de Brest, éditions du 2 juillet 1935 et 4 juillet 1936.
  • ANDRÉ Jacques, Le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, à compte d’auteur, Brest, 2003.

Notes

[1Matériel ayant très certainement servi à assurer la protection des sabotages ferroviaires du 18 ou 27 février 1944.

[2Ceci est probable, on sait que les landernéens récupèreront deux Sten part l’intermédiaire d’Yves Autret en mars 1944. Ces armes provenaient d’un conteneur perdu du parachutage destiné au groupe Vengeance.