Félix I et II
Réseau de renseignement, opérant pour le S.I.S anglais
Alfred Philip Frank Schneidau est né de parents anglais, le 4 septembre 1903 à Paris. Français par le droit du sol, il pratique le hockey sur gazon jusqu’au niveau international. Finalement, il opte pour la nationalité britannique à 21 ans et épouse Simone Schiffmacher en novembre 1934. Quand la guerre éclate en 1939, Philip Schneidau sert en France dans la R.A.F, en tant que chauffeur-interprète du Air Chief Marschall Sir Arthur Baratt. Se trouvant en Angleterre après la défaite de juin 1940, il est alors versé au Secret Intelligence Service (S.I.S) et parachuté dans la région de Fontainebleau en octobre 1940, sous le nom de code Félix. Il a pour mission de faire du renseignement et d’étudier l’implantation d’une structure clandestine à Paris. Il rédige un rapport qu’il envoie par un pigeon voyageur (parachuté avec lui), avant d’être récupéré dix jours plus tard près de Montigny-sur-Loing par un avion Lysander. La configuration et les moyens employés pour cette mission sont une première expérimentale.
En mars 1941, Félix est de nouveau parachuté à Montigny-sur-Loing. Il amène avec lui un poste émetteur radio pour monter son réseau de renseignement. Sa première recrue est son beau-père, Paul Schiffmacher (alias Napoléon, code Félix I) suivie de Félix Jond (alias Jules, code Félix II). Ordre a été donné au réseau Félix I et II de collecter des renseignements sur la Kriegsmarine et particulièrement sur celle basée à Brest. Félix Jond s’y rend dans le courant de l’année 1941 et contacte deux camarades de régiment ; Jean Lucas, inspecteur de la Séquanaise et M. Engel. Ce dernier ayant évoqué le patriotisme de son oncle, le biscuitier Georges Lacroix, il sera à son tour contacté. La petite équipe débute alors sa tâche clandestine qui va durer plusieurs mois avant de se rapprocher et se diluer dans une nouvelle structure anglaise mieux organisée, le réseau Alliance.
Présentation rédigée par Gildas Priol, le 16 avril 2021.