BÉLEC François

François Olivier Marie Bélec est le fils de cultivateurs établis à Keruzas, près du bourg de Plougonvelin. Il semble avoir devancé son service militaire et se trouve dans la Marine nationale durant la Guerre 1939-1940. Après l’armistice, il reste dans la marine où il est affecté à Toulon. Suite au sabordage de la flotte en novembre 1942, François Bélec est mis en congés d’armistice et renvoyé dans son foyer à Plougonvelin.

Compte tenu de son âge, il semble avoir été inquiété par les mesures mises en place dans le cadre du Service du travail obligatoire (S.T.O). Réfractaire, il se soustrait à cette injonction et prend la fausse identité de François Keruzés, en référence au lieu-dit de son domicile.

Son entrée en résistance ou dans les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) est mal définie à ce jour. Sur une attestation le concernant, on apprend qu’il serait entré dans les F.F.I en novembre 1942. Ceci paraît très prématuré, l’existence même des F.F.I ne datant que du premier semestre 1944. Ces déclarations datant d’après-guerre et émises dans le cadre d’un dossier d’homologation des faits de Résistance, il est probable que l’on ait cherché à établir une continuité entre sa libération de la Marine et son entrée en Résistance, dans le but d’une prise en compte comme service actif pour son dossier militaire. Lui même indique en 1950 avoir rejoint les F.F.I à partir d’avril 1944. Là encore on est toujours dans le premier cas de figure. Son recrutement dans les F.F.I date plus vraisemblablement du mois de juillet 1944, par l’intermédiaire de Pierre Laurent.

Cependant, François Bélec n’apparaît pas dans le registre de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan en date du 22 août 1944, mais il est précisé dans un second registre daté lui du 25 août, que François Bélec a rejoint l’unité le 22 août.

Les opérations militaires étant loin de Plougonvelin, il est donc très probable que François Bélec soit bel et bien une recrue de l’été 1944, après le débarquement, quand se forme le groupement communal de Plougonvelin qui comprendra près d’une trentaine de personnes. Mis en alerte début août pour un parachutage, les armes ne seront finalement pas livrées, forçant l’effectif à gagner le maquis de Tréouergat en ordre dispersé. Parvenu sur place, ou dans les environs, François Bélec est affecté au 3ème Groupe de la 1ère Section.

Composition du groupe : (11 soldats F.F.I )
 BÉLEC François
 BRENTERC’H Louis
 CHALM Honoré
 FLAMANC Goulven (1er chef du groupe)
 FLAMANC Jacques
 LAGADEC Joseph
 LE GUEN Allain (2ème chef du groupe) ✝
 LUCHT Raymond
 MARZIN Berthier
 MÉNEZ François
 PAUGAM Robert

Avec son unité, François Bélec participe aux opérations de réduction de la poche allemande du Conquet. Il combat dans la région de Saint-Renan, Ploumoguer, Plouzané, Locmaria-Plouzané et Plougonvelin jusqu’à la reddition complète du secteur le 10 septembre 1944. L’unité est ensuite affectée au nettoyage des zones de combat et des fortifications allemandes ainsi qu’à la sécurité dans les communes libérées.

Démobilisé fin septembre 1944, lors de la dissolution des unités F.F.I, François Bélec réintègre la Marine nationale, pour la durée de la Guerre.

Rendu à la vie civile en janvier 1946, il réside en baraque au Bouguen à Brest et travaille comme employé des chemins de fer. François Bélec épouse la cultivatrice Marie Lannuzel (1923-2017), le 14 octobre 1947 et de cette union naîtront quatre enfants. Pour sa retraite, François Bélec revient dans sa commune natale et réside rue du Stade.

La sépulture de François Bélec se trouve dans le cimetière de Plougonvelin [Carré C, Rang 1, Tombe 6]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille BÉLEC, témoignage et iconographie (2023).
  • Commune de Plougonvelin, registre d’état civil.
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (3E484).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de F.F.I de François Bélec (GR 16 P 44074), aimablement transmis par Edi Sizun (2016).
  • Musée du Ponant à Saint-Renan, archives de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.