MARZIN Berthier

Berthier Théodore François Michel Marzin est le fils d’un canonnier de la Marine nationale et d’une femme au foyer. De retour à Brest dans les années 1930, la famille réside au 106 rue Danton. Berthier Marzin étudie à l’école des Garçons de la place Guérin, avant d’intégrer l’école des Mousses en 1939. Il aurait contracté un engagement volontaire pour cinq ans dans la Marine nationale en avril 1940.

Malgré la défaite de juin 1940, Berthier Marzin poursuit sa carrière dans la Marine nationale (probablement en Zone sud) et passe matelot fusilier en juillet 1940 puis quartier maître fusilier en juillet 1941.

La date et les conditions de son retour à Brest ne nous sont pas connues mais il a très probablement été mis en congés d’armistice après l’invasion de la Zone sud à la fin de l’année 1942.

Ce serait en juillet 1943 que Berthier Marzin aurait rejoint la Résistance en intégrant le Groupe Jean-Marin. Il faut sans doute y voir l’entremise de son frère aîné Jean, également membre de ce groupe. En juin 1944, Berthier Marzin passe aux Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) à l’occasion de la dilution du Groupe Jean-Marin au sein du Groupement cantonal Brest-Ouest. Le 9 juillet 1944, son beau-frère Auguste Favé de Guissény, également membre des F.F.I, est arrêté par les Allemands et interné à la prison de Pontaniou à Brest.

L’insurrection ne pouvant être déclenchée à Brest, ordre lui est donné de gagner le maquis du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, lors de l’évacuation générale de la ville mi août 1944. Sur place, Berthier Marzin est versé au 3ème Groupe de la 1ère Section de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.

Composition du groupe : (11 soldats F.F.I )
 BÉLEC François
 BRENTERC’H Louis
 CHALM Honoré
 FLAMANC Goulven (1er chef du groupe)
 FLAMANC Jacques
 LAGADEC Joseph
 LE GUEN Allain (2ème chef du groupe) ✝
 LUCHT Raymond
 MARZIN Berthier
 MÉNEZ François
 PAUGAM Robert

Avec son unité, Marzin Berthier participe aux opérations de réduction de la poche allemande du Conquet. Il combat dans la région de Saint-Renan, Ploumoguer, Plouzané, Locmaria-Plouzané et Plougonvelin jusqu’à la reddition complète du secteur le 10 septembre 1944. L’unité est ensuite affectée au nettoyage des zones de combat et des fortifications allemandes ainsi qu’à la sécurité dans les communes libérées.

À la dissolution de son unité après la Libération de Brest, il contracte avec son frère Jean, un engagement dans l’Armée française en reconstitution à Landerneau.

Marzin Berthier épouse Monique Le Pape, le 28 juillet 1959 à Brest.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Ville de Rochefort, registre d’état civil.
  • Archives municipales de Brest, recensement de 1936 (1F88).
  • Musée du Ponant à Saint-Renan, archives de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.
  • La Dépêche de Brest, édition du 20 juillet 1931.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.