Jacques Goulven Flamanc et sa sœur Louise (1924-2022) sont les enfants d’une femme au foyer et d’un second maître électricien dans la Marine nationale. Jacques effectue sa scolarité à l’École des garçons du bourg de Lambézellec, notamment avec Jean Berlivet puis à l’École primaire supérieure de garçons, rue du Château à Brest, à partir de 1936. En septembre 1939, il est admis comme apprenti à l’arsenal de Brest. Suivant la trace de son père, il y est formé au métier d’électricien. À partir de mars 1941, il travaille comme ouvrier électricien à l’arsenal de Brest. Sous l’occupation, il réside au 9 rue Jean Jaurès, côté Lambézellec.
C’est très probablement via son cousin, Goulven Flamanc, qu’intègre le mouvement Défense de la France (D.F). Organisation clandestine dont Jacques Flamanc, sans y être officiellement affilié, a probablement servi en distribuant la presse à l’arsenal. Il évoque également avoir participé à de la diffusion de tracts et au transport d’armes, sans que l’on puisse l’étayer, ni le détailler. Enfin, à partir du printemps 1944, il a pu faire partie du Groupe Arsenal jusqu’au licenciement des ouvriers de l’arsenal, à l’arrivée des américains au début août 1944.
Lors de l’évacuation complète de la ville, le 14 août 1944, il perd le contact avec son groupe. Avec sa famille, ils évacuent sur Saint-Renan. Ses parents s’établissent à Ty-Colo tandis que Jacques et son cousin Goulven Flamanc prennent la direction de Tréouergat (ou Keroump en Plourin) avec quelques amis patriotes. Parvenu au maquis, ils sont versés au 3ème Groupe de la 1ère Section de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.
Composition du groupe : (11 soldats F.F.I )
– BÉLEC François
– BRENTERC’H Louis
– CHALM Honoré
– FLAMANC Goulven (1er chef du groupe)
– FLAMANC Jacques
– LAGADEC Joseph
– LE GUEN Allain (2ème chef du groupe) ✝
– LUCHT Raymond
– MARZIN Berthier
– MÉNEZ François
– PAUGAM Robert
Avec son unité, Jacques Flamanc participe aux opérations de réduction de la poche allemande du Conquet. Il combat dans la région de Saint-Renan, Ploumoguer, Plouzané, Locmaria-Plouzané et Plougonvelin jusqu’à la reddition complète du secteur le 10 septembre 1944. L’unité est ensuite affectée au nettoyage des zones de combat et des fortifications allemandes ainsi qu’à la sécurité dans les communes libérées.
Son attitude courageuse durant les combats lui vaut d’être cité à l’ordre du régiment, le 27 janvier 1945.
À la dissolution de son unité après la Libération de Brest, il contracte un engagement dans l’Armée française en reconstitution le 10 octobre 1944, dans la caserne Taylor de Landerneau. Il obtiendra le grade de sergent avant de retour à la vie civile.
Jacques Flamanc épouse Marie Cabon (1925-2013), le 11 avril 1946 à Plouédern et de cette union naîtront trois enfants, François, Annie et Philippe. Il travaille comme électricien dans plusieurs sociétés brestoises avant d’entrer comme magasinier en 1952 à la S.E.T.A (filiale S.C.A.C). Pré-retraité à partir de décembre 1979, il n’en profitera guère et s’éteint en 1981.
La sépulture de Jacques Flamanc se trouve dans le cimetière de Lambézellec à Brest [Carré 1, Rang 3, Tombe 20]