Jean Guillaume Hernot travaille comme tailleur et réside au 38 rue de la Fontaine-Blanche à Landerneau
En septembre 1943, Marcel Briand contacte Jean Hernot et lui propose d’intégrer la Résistance. Le jeune landernéen accepte et rejoint le Groupe Lambert, d’obédience Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P). Sa première tâche consiste à diffuser la propagande clandestine en distribuant les tracts et journaux qu’on lui fournit. Les sabotages débutent également, sur les lignes téléphoniques et électriques allemandes. Jean Hernot noue également des contacts avec l’O.R.A par l’entremise d’Edmond Pochon. En décembre 1943, le Groupe Lambert perd son chef et son adjoint, capturés lors d’une mission en Ille-et-Vilaine. C’est André Lagoguet qui reprend le flambeau et poursuit la lutte contre l’armée d’occupation. Avec ce dernier, il participe à plusieurs déraillements ferroviaires dans la région de Landerneau-Dirinon.
Suite à une dénonciation en avril 1944, les membres du Groupe Lambert sont traqués par les services allemands. Plusieurs résistants sont arrêtés, pour les autres c’est la dispersion, notamment dans les Monts d’Arrée. Après le départ d’André Lagoguet, Jean Hernot et André Berthou Restent à Landerneau et participent à la reformation d’un groupe F.T.P. Ils maintiennent néanmoins le contact avec ceux du centre Finistère et aide au ravitaillement de la future Compagnie Corse et du futur Bataillon Yves Giloux.
Le 9 août 1944, profitant du départ des allemands de Landerneau, Jean Hernot écume la ville à la recherche d’armes et de munitions qu’il rassemble au commissariat de Police de Landerneau. Le lendemain, il équipe son groupe de Résistants et participe aux opérations de sécurisation de Landerneau. Au retour des unités d’André Lagoguet dans le secteur, se forme le Bataillon F.T.P Georges Le Gall. Jean Hernot est affecté comme chef de la 3ème section de la 1ère Compagnie. Nommé à titre provisoire Sous-Lieutenant, son unité est déployée sur la commune de la Forest-Landerneau avant d’être déplacée dans la région de Dirinon où Jean Hernot aura maille à partir avec les allemands. Ils participent ensuite à la réduction de la poche de Plougastel et de Crozon.
Après guerre, Jean Hernot est homologué au grade d’Aspirant. Il épouse Madeleine Saliou le 19 décembre 1945 à Landerneau. De cette union, naîtront deux filles.