Rapatriement des armes parachutées dans l’arrondissement de Brest [80e]

Samedi 9 mars

Description

Avec l’indicatif radio "Michel a perdu son chat", le premier parachutage d’armes dans le Finistère est réalisé dans la nuit du 8 au 9 en février 1944, sur le terrain codé Niche sur la route entre Hanvec et Saint-Rivoal. Nous ignorons qui en est l’organisateur, mais cela pourrait être le Quimpérois Joseph Meingan (1913-1976), ancien chef de service à la caisse départementale des assurances sociales du Finistère, œuvrant pour le mouvement Vengeance et devenu responsable du Bureau des opérations aériennes (B.O.A) pour le Finistère. Ce sont les résistants du Faou qui eurent la charge de réceptionner ce largage d’environ 20 tonnes, comprenant 598 Kg d’explosifs, 140 mitraillettes Sten, 44 pistolets, 280 grenades Mills ; 72 grenades Gammon et 353 incendiaires.

Informés de cette livraison aérienne, Mathieu Donnart et Paul Fonferrier, responsables départementaux de l’Armée secrète (A.S), missionnent fin février le groupe Action Directe de rapatrier la part destinée à l’arrondissement de Brest (2.5 tonnes) de la précieuse livraison. Les trois Brestois Francis Beauvais, Georges Dauriac et Yves Hall du corps franc sont conduits en camion par le chauffeur Paul Chamaret le gendarme Jean-François Derrien de Lannilis. Le chargement est récupéré le 9 mars 1944. Le voyage aller et le chargement se passe sans encombre, le camion s’en retourne alors en passant par Le Faou, où ils manquent de devoir embarquer des Allemands qui font du stop, Landerneau, Lesneven et Le Folgoët pour se rendre à Penmarc’h en Saint-Frégant. Finalement, les armes et munitions sont déposées dans la cave d’un café-épicerie à Brendaouez en Guissény. Dans les jours qui suivent, le stock d’armes et munitions est réparti entre tous les groupements cantonaux de la Résistance de l’arrondissement de Brest. Une partie se destine aux corps franc, le reste pour former les jeunes recrues au maniement des armes.