Suite au démantèlement d’une partie de leur groupe à Brest, sept résistants F.T.P prennent le maquis en janvier 1944, dans une ferme isolée au Goënidou en Berrien. Mais le 3 février, deux Allemands patrouillent dans le secteur pour demander à la population d’évacuer temporairement les lieux, en prévision de séances d’exercices de tirs de mortiers à Roc’h Trédudon. Parvenus jusqu’à la ferme du Goënidou, ces derniers sont suspicieux de n’y trouver que des jeunes hommes. Les deux Allemands s’attardent et demandent à visiter la bâtisse - ils leur en coûte la vie. Sachant que les Allemands ne tarderont pas à déclencher des recherches pour retrouver leurs hommes qui manquent à l’appel, les résistants jugent qu’il n’est guère raisonnable de rester dans le secteur et optent pour une dispersion. Marcel Boucher, André Garrec et Guy Raoul veulent regagner Brest. Ils transitent semble t-il par Pleyber-Christ puis gagnent Landerneau dans la soirée où ils passent la nuit chez Jean Sizorn.

Le lendemain, 4 février 1944, les trois résistants brestois reprennent la route mais vers 17 heures, ils sont arrêtés par un barrage de la feldgendarmerie à la sortie de Landerneau, sur la route en direction de Guipavas. Porteurs d’armes, les résistants tentent de prendre de vitesse l’occupant et ouvrent le feu, mais dans échauffourée ils trouvent la mort. L’armée d’occupation, consciente d’avoir eu à faire à des francs-tireurs, ne restitue pas aux familles leurs dépouilles et inhume les trois F.T.P en un lieu qui reste inconnu à ce jour.

En mémoire de ces trois combattants de la Résistance, une plaque commémorative est apposée en février 1946, sur le parapet du pont du Fessiou. En 2020, une action est menée pour remplacer la plaque commémorative qui s’était altérée et la déplacer non loin pour la rendre plus accessible (voir le nouvel emplacement).

À l’occasion du 80ème anniversaire de la disparition des trois F.T.P à La Forest-Landerneau, une cérémonie se tiendra devant la plaque commémorative, dimanche 4 février 2024 à 10 heures.