En octobre 1943, alors qu’il mène une campagne de propagande auprès de soldats Allemands à Brest, le Parti ouvrier internationaliste (P.O.I) est trahi par l’une de leur recrue ; Konrad Leplow de Hambourg. Le 6 octobre 1943, tandis qu’à Quimper et Paris ont lieu des arrestations, Robert Cruau est lui appréhendé à Brest. Amené pour être interrogé à l’école Bonne-Nouvelle de Lambézellec, siège de l’Aussenkommando Brest du Sicherheitspolizei (S.D), il tente vraisemblablement de prendre la fuite. Dans l’action, il est gravement blessé par balle. Transporté à l’hospice de Ponchelet, il y succombe de ses blessures à l’âge de 22 ans.

Le lendemain, 7 octobre 1943, les autres membres du parti sont visés. Dans la journée, Marcel Baufrère, Georges Berthommé, Yves Bodenez, André Darley, André Floc’h, Albert Goavec, Anne Kervella et Gérard Trévien sont arrêtés. Les Allemands procèdent également à des arrestations dans leurs rangs. En rechapent André Calvès et Marguerite Métayer, absents de Brest à ce moment là. Les résistants arrêtés connaîtront ensuite la déportation en Allemagne. Quatre n’en reviendront jamais.

À l’occasion du 80ème anniversaire du démantèlement de ce mouvement, l’historien Jean-Yves Guengant tiendra une conférence le jeudi 19 octobre 2023 à 18 heures, à la faculté Victor-Segalen à Brest (Salle Yves-Moraud). L’entrée est libre et sans inscription. Cette conférence s’intitule : Vie et mort du groupe de résistance trotskiste à Brest : Le travail allemand, 1940-1943. Quand la fraternisation tourne au cauchemar.