LE LOSTEC Roger

Roger Le Lostec est bien jeune à la déclaration de guerre, il aborde cela avec enthousiasme. Il est émerveillé de voir les troupes françaises partant pour Narvik.

Il partage durant sa jeunesse l’école et le pensionnat avec Pierre Rivière. C’est grâce à ce contact qu’il rencontre Yves Hall qui l’intègre au mouvement de résistance Défense de la France et son corps-franc, le groupe Action Directe en octobre 1943. Il sert tout d’abord d’agent de liaison.

Il participe ensuite à plusieurs sabotages. Comme le 11 février 1944, vers 21 heures, le groupe Action Directe attaque la firme Wendel qui travaille pour l’organisation Todt. Ils incendient les ateliers avant de se rendre dans les bureaux de la firme, rue Camille Desmoulins. Jean Kerjean, Yves Hall, Edmond Borczykowski et Francis Beauvais s’emparent de plusieurs cachets et papiers.

Le 7 juin 1944, alors qu’il est mis en état d’arrestation par des militaires de la feldgendarmerie, il se débat et parvient à reprendre ses papiers d’identité. Alors qu’il prend la fuite, les allemands ouvrent le feu sur lui, le blessant à la main gauche d’une balle de revolver.

Le 16 juin 1944, Yves Hall et Francis Beauvais abattent le collaborateur Marcel Dimech dans la rue du Télégraphe. Roger Le Lostec, Jean Riou, Pierre Toupin, François Borczykowski et Louis Pezziga sont en protection.

Le 27 juin, tout un groupe de résistants prend d’assaut le commissariat de Saint-Martin pour libérer les résistantes internées. Voulant éviter les représailles, les femmes restent sur place, au grand désespoir de leurs compagnons.

Le 30 juin, c’est l’interprète du S.D de Bonne-Nouvelle qui est visé par les résistants. L’opération est un échec et le groupe Action Directe perd deux membres. Le lendemain, Roger est missionné pour faire une liaison sur Gouesnou afin de savoir si il faut, ou non, abattre la maîtresse du chef du S.D que le groupe vient de capturer la veille. Hélas Roger ne parvient pas à joindre son supérieur, la collaboratrice est relachée sous menaces.

Avec ses camarades Marcel Marc, Jean Riou et Pierre Toupin, Roger Le Lostec quittent Brest rejoignent le centre Finistère où ils prennent contact avec la résistance locale. Ils participent aux opérations de libération de la poche de Crozon au sein du 2e Bataillon F.T.F.P Stalingrad. Les quatre brestois combattront ensemble dans la 2e Compagnie Victoire.

Après guerre, Roger Le Lostec épouse Louise Eucat le 10 novembre 1945 à Brest. En 1946, pour ses actions dans la clandestinité, il reçoit la Médaille de la résistance.

La sépulture de Roger Le Lostec se trouve dans le cimetière de Lambézellec à Brest [Carré 3, Rang 1, Tombe 15]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Roger Le Lostec (1622 W).
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 05/12/1946).
  • Archives municipales de Brest, fonds Défense de la France (51S) et registre d’état civil.
  • Brest Métropole, service des cimetières - sépulture de Roger Le Loster.
  • HALL Yves, rapport d’activité du groupe Action Directe, non daté.
  • PICHAVANT René, Clandestins d’Iroise - Tome 4, éditions Morgane, 1988.
  • WIEVIORKA Olivier, Une certaine idée de la Résistance, éditions Seuil, 1995.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Roger Le Lostec (GR 16 P 359258) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.