HENNEBAUT Guy

Guy Hennebaut suit des cours jusqu’en 1941 à l’ École pratique d’Industrie et de Commerce à Brest pour devenir chaudronnier-cuivre. Il travaille ensuite à la Direction des constructions en armes navales (D.C.A.N) de Brest et réside au 22 rue Henri Barbusse à Lambézellec avec sa mère et son frère Raymond. Son père, Henri Hennebaut, militaire de carrière au 2e Régiment d’Infanterie Coloniale (R.I.C) de Brest, est parti en juin 1940 pour rallier la France Libre [1]. Parmi ces fréquentations sous l’occupation, se détache un groupe composé de Marcel Abasque, Roger Cabon, Jean Kerjean, René et Jean Morvan. Ce petit groupe se fait appeler le Double-Trio (D.T).

Probablement influencé, mais surtout bien entouré de copains, Guy Hennebaut entre en résistance en juillet 1943. Il est recruté avec ses camarades par Georges Dauriac, dans le groupe Action Directe du mouvement Défense de la France. l’action débute en distribuant des tracts et le journal clandestin du mouvement. En janvier 1944, avec son ami Jean Kerjean, Guy cumule 22 destructions de postes de fumigènes de D.C.A allemands. Il sert également d’agent de liaison entre les membres du groupe et participe au recrutement. On lui confie également la distribution de fausses cartes d’identités pour les résistants.

Le 9 mars 1944, le groupe Action Directe est compromis, plusieurs membres sont arrêtés et il devient urgent d’évacuer le dépôt d’armes et d’explosifs de la rue Neuve vers Gouesnou. La mission est réalisée par Yves Hall, Francis Beauvais, Lucas Gallic, Jean Morvan et Guy Hennebaut. Tout le groupe est recherché par la police allemande en mars 1944, le jeune Hennebaut quitte alors son emploi et la vie familiale pour entrer en clandestinité totale. Une partie du groupe trouve refuse au Q.G des F.F.I au château de Penmarch à Saint-Frégant. Le même mois, Guy Hennebaut participe à une opération de récupération de tickets d’alimentation à Ploudaniel avec Francis Beauvais et Jean François Derrien.

La lutte se poursuit et Guy participe à l’attaque de la gare de Landerneau en avril 1944 pour trouver des tickets d’alimentation. Il y aura également des vols dans les mairies pour les tickets, afin de ravitailler les maquisards. Il prend du galon et devient chef de groupe malgré son jeune âge.

Quelques temps après, Guy revient à Brest avec Claude Gandin, munis de faux papiers pour participer aux combats de la libération de Brest.

Après la libération il rallie Quimper où il s’engage dans l’armée de l’air. Il est affecté au Corps Expéditionnaire en Indochine. En 1946 jusqu’en 1947 il est affecté sur une base aérienne durant l’occupation de l’Allemagne (T.O.A).

Pour son action dans la résistance il recevra les distinctions suivantes :
 Croix du Combattant Volontaire, avec barrettes Guerre 39/45 et Indochine
 Médaille Commémorative française 1939-1945, barrette engagé volontaire et libération
 Médaille Commémorative de la campagne d’Indochine

Après guerre il épouse Paulette Léon, de cette union naissent trois enfants. Guy entre à la Communauté Urbaine de Brest comme chef de travaux. Impliqué dans les associations d’anciens résistants, notamment à l’A.N.A.C.R 29 où il se dévoue à la transmission aux jeunes générations.

La sépulture de Guy Hennebaut se trouve dans le cimetière de Lambézellec à Brest [Carré 6, Rang 7, Tombe 20]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Guy Hennebaut et René Le Grill en 1944
Guy est à gauche, René à droite
Photo de la famille Hennebaut - Goret, tous droits réservés
Guy Hennebaut en 1945
Photo de la famille Hennebaut - Goret, tous droits réservés

Sources - Liens

  • Famille Goret-Hennebaut, documents et iconographie.
  • Archives municipales de Brest, fonds Défense de la France (51S).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Guy Hennebaut (GR 16 P 289539).
  • DERRIEN Jean-François, Gendarme et Résistant - sous l’occupation 1940-1944, édition à compte d’auteur, Spézet, 1994.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de Guy Hennebaut.

Notes

[1Affecté au Bataillon de Marche n°5, il participera à toutes les campagnes de la 1ère Division des Français Libres