BELLON Louis

Louis René Bellon est le second d’une famille de trois enfants. Avant guerre, il pratique le scoutisme. Durant le conflit, alors qu’il va avoir 16 ans, il rallie les Forces françaises libres (F.F.L) en Tunisie en avril 1943. Il passe en Tripolitaine et intègre à Sabratha la 2ème Division française libre (2e D.F.L - future 2ème Division blindée). Finalement, il opte pour les Forces aériennes françaises libres (F.A.F.L) et intègre en juillet 1943 le 3ème Bataillon d’infanterie de l’air (3e B.I.A). Avec le matricule n°41056, le très jeune volontaire embarque le 26 octobre 1943 sur le paquebot R.M.S Samaria à destination de l’Angleterre.

Louis Bellon foule les docks de Liverpool le 6 novembre 1943 et ne tarde pas à débuter son entraînement de parachutiste. Il est affecté à la 2ème Compagnie du 3e B.I.A et reçoit son brevet de parachutiste à Ringway fin janvier 1944. Il suit l’entrainement intensif avant d’être projeté sur le théâtre d’opération européen. C’est au sein du Stick n°1 de son unité, devenue 3ème Régiment de chasseurs parachutistes (3e R.C.P), qu’il est parachuté dans la nuit du 4 au 5 août 1944, dans la région de Daoulas dans le cadre de l’opération Derry.

Composition du stick de Tupët-Thomé :
 BELLON Louis
 BRIGUET André
 BRUAND Henri
 DUBOSC Philippe
 GARROS Denis ✝
 GUICHARD Guy
 KLEIN Lucien
 LE NABOUR André
 PAULUS Raymond
 SABATIER Louis
 SIRUGUET Robert ✝
 TUPËT-THOMÉ Edgar (Lieutenant - Chef du stick)

Avec son stick de combat, il participe aux opérations à Daoulas dans la nuit du 5 au 6 août 1944. Louis Bellon aurait subi une blessure durant cette attaque. Après la libération de Landerneau, il y fait un séjour à l’hôpital pour sa convalescence. Son stick étant retourné en Angleterre sans lui, il trouve le moyen de se faire rapatrier à son tour et rentre à temps pour être à nouveau parachuté dans le Doubs lors de l’opération Abel. Mis au repos en Champagne, il est promu caporal-chef et se blesse dans un accident de moto le 31 décembre 1944. Cette nouvelle convalescence met un terme à sa participation au conflit.

Cité à l’ordre de l’Armée pour ses faits de guerre, il est muté en janvier 1945. Il quitte l’armée l’année suivante et retourne à la vie civile. Louis Bellon reprend ses études en intégrant l’Institut d’études politiques (I.E.P), puis l’École nationale d’administration (E.N.A). À la sortie de celle-ci, en juillet 1955, il occupe la fonction d’administrateur territorial dans l’Atlas marocain, puis, à partir d’août 1956, celle de directeur de cabinet du préfet de Tizi-Ouzou, en Algérie. Louis Bellon trouve la mort durant l’opération Mousquetaire lors de la crise du canal de Suez. En sa mémoire, la 235ème promotion de l’École nationale des sous-officiers d’active porte son nom.

Décorations de Louis Bellon :
 Chevalier de la Légion d’honneur (1957)
 Médaille Militaire
 Croix de Guerre 1939-1945
 Croix du combattant volontaire de la Résistance
 Médaille Coloniale
 Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

Télécharger au format PDF

Portfolio

Insigne de la 235ème promotion (Sergent Bellon) de l’école nationale des sous-officiers d’active

Sources - Liens

  • Ministère de la culture, base Léonore, dossier de membre de l’ordre national de la Légion d’honneur de Louis Bellon.
  • AFPSAS, notice synthétique de Louis Bellon.
  • FFLSAS, notice synthétique de Louis Bellon (Inscription requise).
  • Françaislibres.net, notice synthétique de Louis Bellon.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Français libre de Louis Bellon (GR 16 P 45371) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier d’attribution de la mention Mort pour la France de Louis Bellon (AC 35 R 281) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.