André Jean Briguet est le fils d’une ménagère et d’un cocher de fiacre. Il réside avant guerre avec sa famille à Saint-Gilles-de-Crétot, où ses parents se sont installés et où sa mère était devenue aide-agricultrice.
Sous l’occupation allemande, il passe en Espagne en octobre 1942. Fait prisonnier par les autorités locales, il bénéficie d’une libération en août 1943. André Briguet est alors transféré au Maroc. Il s’engage aussitôt à Blida dans les Forces aériennes françaises libres (F.A.F.L) et reçoit le matricule n°41225. Affecté au 3ème Bataillon d’infanterie de l’air (3e B.I.A) le mois suivant, il embarque le 26 octobre 1943 sur le paquebot R.M.S Samaria à destination de l’Angleterre.
André Briguet foule les docks de Liverpool le 6 novembre 1943 et ne tarde pas à débuter son entraînement de parachutiste. Il est affecté à la 2ème Compagnie du 3e B.I.A et reçoit son brevet de parachutiste à Ringway fin janvier 1944. Il suit l’entrainement intensif avant d’être projeté sur le théâtre d’opération européen. C’est au sein du Stick n°1 de son unité, devenue 3ème Régiment de chasseurs parachutistes (3e R.C.P), qu’il est parachuté dans la nuit du 4 au 5 août 1944, dans la région de Daoulas dans le cadre de l’opération Derry.
Composition du stick de Tupët-Thomé :
– BELLON Louis
– BRIGUET André ✝
– BRUAND Henri
– DUBOSC Philippe
– GARROS Denis ✝
– GUICHARD Guy ✝
– KLEIN Lucien
– LE NABOUR André
– PAULUS Raymond
– SABATIER Louis
– SIRUGUET Robert ✝
– TUPËT-THOMÉ Edgar (Lieutenant - Chef du stick)
La zone d’atterrissage se trouve au nord-ouest de Daoulas mais l’avion dérive et dans la nuit du 4 au 5 août 1944, les parachutistes atterrissent à Saint-Urbain. Dans la nuit ils tombent sur deux paysans venus à leur rencontre après avoir entendu un avion au dessus de leur ferme. Le stick gagne la ferme pour y trouver refuge pour pour la nuit.
Après une entente entre le chef du stick Edgar Tupët-Thomé et la résistance locale, une attaque est organisée dans la soirée du 5 août 1944 contre la Kommandantur de Daoulas, située dans le manoir de Kérisit à l’Est du bourg. L’opération est une réussite mais dans la bataille, le S.A.S de 1ère classe André Briguet est mortellement touché à la tempe, alors qu’il couvrait ses camarades avec le fusil mitrailleur face au manoir.
Bien que tué à Daoulas, son acte de décès est enregistré dans la commune voisine d’Irvillac, en novembre 1944, créant au passage un imbroglio sur le lieu de sa mort. À titre posthume, André Briguet reçoit la médaille Militaire, la Croix de Guerre 1939-1945, la médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre ainsi que la mention Mort pour la France. Son nom figure sur une plaque commémorative à Landerneau (avec un mauvais prénom), sur le monument S.A.S au moulin de Plumelec (56) et au monument S.A.S de Sennecey-le-Grand (71).