LE MAO Claude

Claude Hervé Le Mao est le fils d’une ménagère et d’un second-maître timonier. La famille réside au Trez-Hir en Plougonvelin avant guerre. Au début de l’occupation allemande, il envisage de gagner l’Angleterre à bord de son bateau, en compagnie de son copain Roger Priol. Mais l’embarcation empruntée par des allemands peu précautionneux, fut fracassée sur les rochers du Trez-Hir.

Durant la guerre, Claude Le Mao effectue plusieurs emplois, notamment au début 1942 pour aider un ingénieur topographe à tracer une ligne électrique reliant Porsmilin aux Rospects. Il travaille également comme contractuel intérimaire aux Contributions indirectes pour la révision des propriétés bâties. Il s’occupe du secteur de Plougonvelin tandis que Roger Priol inspecte le littoral de Locmaria-Plouzané. Quand il ne travaille pas, Claude Le Mao pratique le football dans l’équipe communale et joue également la comédie dans un groupe de théâtre géré par la paroisse, afin de récolter des fonds pour les prisonniers de guerre français. Compte tenu de son âge, Claude Le Mao a probablement été visé par le Service du travail obligatoire (S.T.O). Nous ignorons la manière dont il s’y est soustrait.

Fin juillet 1944, il intègre les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). Son parcours est mal défini à cette période. Il est cependant rattaché à la Compagnie F.F.I du canton de Saint-Renan, tout comme ses camarades plougonvelinois, pour former la 1ère Section. Claude Le Mao est versé au 4ème Groupe de cette unité.

Composition du groupe :
 CALLAC François
 CLOÂTRE Paul
 GENTIL Jean
 GENTIL Joseph
 GENTIL Marcel
 GENTIL Michel
 GENTIL Yves
 HALL Jean (1er chef du groupe)
 LE MAO Claude
 PELLEN René
 QUEMENEUR François
 ROLLAND Henri

Avec son unité, Claude Le Mao participe aux combats de la Libération dans le secteur de Saint-Renan. La compagnie se dirige ensuite vers Locmaria-Plouzané et Plougonvelin, afin de réduire la poche allemande du Conquet. Le 28 août 1944, il est envoyé en reconnaissance sur la route de Kervadéza au Goasmeur avec François Le Gall. L’objectif est de repérer les installations allemandes et d’interroger les fermiers pour obtenir tout renseignement utile.

Viennent ensuite les combats à Plougonvelin où le 1er septembre 1944, le groupe de Claude Le Mao fait une incursion dans les lignes allemandes et parvient à faire de nombreux prisonniers. Enhardis, ils décident d’y retourner, notamment pour récupérer le matériel mais à l’approche de la position, ils sont accueillis par des tirs et des grenades. Plusieurs F.F.I de son groupe sont blessés par des éclats de grenade. Les blessés se rendent jusqu’à l’hôpital de campagne américain situé à Kervadéza en Ploumoguer pour les soins. L’issue aurait pu être dramatique pour le groupe, le même jour, deux F.F.I de la Compagnie sont tués dans le même secteur lors d’une opération similaire.

Il combat jusqu’à la reddition complète de la poche allemande, le 10 septembre 1944. L’unité est alors mis au repos avant un éventuel redéploiement sur Brest, où les combats se poursuivent. Finalement, la compagnie n’est pas engagée. Claude Le Mao quitte alors les F.F.I pour contracter un engagement volontaire pour la durée de la guerre à Landerneau. Claude Le Mao est alors affecté à la 2ème Division blindée de Leclerc.

Après guerre, il épouse Mathurine Frantz (1924-2017), le 30 juillet 1947 à Plougonvelin et de cette union naitra leur fille Soazig. Fin de années 1990, il monte avec d’anciens F.F.I de sa compagnie, une association pour perpétuer le souvenir.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Le Mao-Ugo, témoignage et iconographie.
  • Commune de Plougonvelin, registre d’état civil.
  • Musée du Ponant à Saint-Renan, fonds Baptiste Faucher, archives de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.
  • PRIOL Roger, Mémoires d’un résistant de Plougonvelin, à compte d’auteur, Plougonvelin, 2014.