BOTHOREL Etienne

Etienne Joseph Marie Bothorel est le 4ème enfant d’une fratrie de sept frères et sœurs. Son père ayant trouvé du travail à l’arsenal de Brest dans les années trente, la famille déménage de Plabennec pour emménager à Kervallon dans un premier temps puis aux Quatre moulins à Saint-Pierre-Quilbignon. Etienne Bothorel étudie à l’école de cette commune et avec son frère Joseph, ils côtoient les frères Jean, Louis et René Le Grill, notamment lors des séjours en colonie de vacances à Bertheaume. Encore à l’école lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Etienne Bothorel travaille sous l’occupation allemande comme manœuvre à partir de 1942.

Peu d’informations sont disponibles sur son engagement dans la Résistance ou dans les F.F.I. Selon sa sœur Hélène, son frère s’amusait à piquer des affaires aux allemands. Selon une attestation datée de 1953, Etienne Bothorel aurait rejoint les rangs des Francs-tireurs et partisans (F.T.P), à partir de février 1944, ceci reste à étayer [1].

À l’été 1944, il fait partie des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) du Groupement cantonal Brest-Est. Il semble faire partie du Groupe Ropars, de la future Compagnie Koenig sous les ordres de Joseph Berger. Ses activités clandestines ne nous sont pas connues. Avec Paul Le Théo, ils sont arrêtés sur la route de Bourg-Blanc le 27 juillet 1944, alors qu’ils se rendaient vers une zone de parachutage d’armes.

Les deux F.F.I sont ramenés à Brest et internés à la prison de Pontaniou. Sa famille mise au courant, sa sœur et sa mère se rendent à la prison pour obtenir de ses nouvelles et lui apporter des colis. Au début du mois d’août 1944, avec l’approche des troupes américaines, les Allemands se préparent à soutenir un siège. Ils vident la prison des résistants encore détenus et les exécutent sommairement le 7 août 1944. Etienne Bothorel fait très probablement partie de ces victimes. Porté disparu depuis, sa dépouille n’a jamais pu être localisée.

À titre posthume, il est homologué administrativement au grade de caporal. En 1955, il est décoré de la médaille Militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945, avec palme et de la médaille de la Résistance française.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • LE GUEN Hélène (soeur d’Etienne BOTHOREL), témoignage et iconographie, 2018.
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 01/07/1955).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel d’Etienne Bothorel (GR 16 P 75730), aimablement transmis par Edi Sizun (2018).
  • Archives municipales de Brest, fonds F.N.D.I.R.P (87S).
  • La Dépêche de Brest, édition du 8 août 1936.
  • LE BRAS Joël, Résistance de Brest-Est, texte non publié, 2007.
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 33) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier individuel d’Etienne Bothorel (AC 21 P 428 650) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.

Notes

[1Etienne Bothorel ne figurant pas dans la liste des militants du Finistère communistes ou sympathisants, tombés dans la Résistance, établie puis augmentée par Eugène Kerbaul en 1988.